Annales des Mines (1885, série 8, volume 7) [Image 127]

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tage inférieur, couche à boulders (Boulder-Bed), schistes d'Ecca , forment la limite, dans la colonie du Cap et à Natal, entre les formations marines et lacustres. Ces couches se sont déposées les premières dans le grand

bassin lacustre dont elles ont couvert le fond et dont elles

ont comblé les dépressions les plus profondes. Elles ,affleurent au sud en formant une ceinture de faible largeur, reposant en stratification discordante sur les ro-

ches carbonifères du Bokkeveld, du Witte-Berge, du Zwarte-Berge et du Winterhock, jusqu'à l'Océan Indien, près du Great-Fisch-River. A l'est, on les retrouve à Natal, reposant directement sur le granite. A l'ouest et au nord, cette formation n'est plus visible si elle existe, elle est recouverte par les étages moyen et supérieur du Karoo, qui reposent directement sur les rivages anciens (plateau de Bushmanland, Kaap-plateau , Magalies-Berge) (voir les coupes Pl. VI, fig 2 et 3, Pl. VII, et la carte géologique fig 1, Pl. V). La première couche (Boulder-Bed) est une des formations qui ont jusqu'à présent le plus intrigué les géologues de la colonie du Cap. Elle a été considérée par les uns comme un conglomérat trappéen (Bain), par d'autres (Atherstone) comme un porphyre argileux, par d'autres encore comme un amas de cendres trappéennes (Wyley), et par Griesbach, enfin, cemme une couche à blocs arron.

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dis (Boulder-Bed).

Les descriptions qui en ont été données varient beaucoup, soit que cette couche varie elle-même en composition, soit que les différents géologues qui l'aient décrite aient été influencés dans leur description par la manière même dont il la considéraient, soit aussi qu'on ait pu la confondre avec des nappes de mélaphyre. Cette formation constitue toujours la base des terrains lacustres. Elle plonge légèrement vers le centre du bassin ( Stow). D'après Griesbach , qui l'a décrite avec

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DE L'AFRIQUE DU SUD.

GÉOLOGIE GÉNÉRALE ET MINES DE DIAMANTS

soin, elle est formée, à Natal, par une roche argileuse noirâtre ou rougeâtre empâtant de nombreux fragments de roches anciennes (granite, gneiss, schiste), et aussi fréquemment de mélaphyre. Ces blocs atteignent souvent de très grandes proportions ; la pâte même de la roche est gréseuse et tendre, ou argileuse et sChisteuse, et contient des particules de mica. Cette couche supporte toujours

les schistes d'Ecca, auxquels elle passe graduellement. Les fragments de roche semblent avoir été formés sur place, ou au moins avoir très peu voyagé, car beaucoup d'entre eux ont conservé leur forme angulaire. Ils paraissent plutôt avoir subi une décomposition qu'un roulement.

Griesbach a vu la même formation dans la colonie du Cap, passant aux schistes du Karoo. Il est absolument certain que Bain et plusieurs géologues africains ont confondu la couche à boulders, en plusieurs localités, avec

une roche mélaphyrique éruptive. Il existe, en effet, un mélaphyre basaltique formant des nappes considérables dans la partie inférieure du Karoo, comme on peut le voir près de Platte-Fontein; mais ce mélaphyre ne correspond

pas à la brèche si étendue que l'on peut étudier surtout près de Pataties-River, à la base des schistes. À première vue, le mélaphyre et la brèche ont, il est vrai, beaucoup de ressemblance. Les amoncellements de fragments de roche comme ceux de la brèche que nous décrivons, constituent un des traits caractéristiques des paysages sud-africains. Nous avons

été à même d'en voir et d'en étudier personnellement beaucoup ; l'explication que nous en donnons plus loin correspond jusqu'à un certain point à la description de Griesbach.

L'affleurement de la brèche mélaphyrique forme une immense ligne courbe depuis l'Océan Indien jusqu'au désert du Bushmanland , et est partout reconnaissable au dyke d'une couleur pourpre foncée qu'il forme au - desl'orne Yil, 1885.

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