Annales des Mines (1885, série 8, volume 7) [Image 128]

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GÉOLOGIE GÉNÉRALE ET MINES DE DIAMANTS

DE L'AFRIQUE DU SUD.

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SUS du sol. A Natal (coupe fig. 1, Pl. VII), on la rencontre

Cet étage a été recoupé par des éruptions innombrables

de chaque côté des granites et des grès dévoniens, plongeant d'une part sous les couches du Karoo et de l'autre dans la mer. L'épaisseur de cette couche varie de 150 à 200 mètres. Les schistes d'Ecca ou de Pietermaritzburg reposent directement sur la brèche mélaphyrique, à laquelle ils passent par une transition presque insensible (Griesbach). Ils comprennent des schistes noirs, bleus et gris contenant de l'oxyde de fer en quantité. On y rencontre quelques rares bancs de grès. Les impressions des plantes terrestres y sont abondantes (Conifères ?). L'épaisseur de cette formation dépasse rarement 300 mètres. Ces schistes ne sont pas absolument horizontaux : ils plongent souvent vers le centre du bassin avec une légère inclinaison de quelques. degrés.

de diorites et de mélaphyres qui n'ont jamais modifié

B. Étage moyen du Karoo. L'étage moyen du Karoo comprend des schistes noirs, bleus ou brun foncé, des bancs de grès argilo-calcaires, des argiles bariolées, des schistes gréseux de couleur généralement claire , des schistes noirs ou bruns, des schistes gréseux de couleur grise ou verdâtre, et des grès argilo-calcaires. La formation de l'étage moyen constitue la surface presque entière des plateaux que nous avons précédemment décrits, et la base de toutes les montagnes du bassin des Karoos. On la rencontre formant partout la surface du sol , quand ce-

lui-ci est compris entre les niveaux d'environ 650 et 1.300 mètres. Cet étage moyen est le véritable étage à fossiles ; on y

trouve des plantes , des dents de poissons et des ossements dé reptiles (Dicynodon). L'ensemble des couches de cette formation est absolument horizontal ; seulement,

près des bords du bassin, les couches plongent souvent de quelques degrés (5 à 6°) vers le centre.

l'horizontalité des couches. Les actions de dénudation qui ont agi avec une inten-

sité formidable dans l'Afrique du Sud ont laissé sur les plateaux de nombreux témoins, généralement isolés, formés d'un empilement horizontal de couches de schiste ou de grès schisteux. Cà et là sont intercalées des couches de grès durs ou des nappes de mélaphyres et des épanche-

ments de diorite qui forment ressaut le long des flancs presque à; pic des collines. Quant le sommet de ces collines est formé d'une couche de grès dur ou d'une nappe de roches éruptives, il est sensiblement horizontal, ou du moins parait tel de loin ; quand, au contraire, les parties supérieures sont formées de grès tendre ou de schiste, elles sont terminées en pointes et forment des pics. L'on aperçoit souvent au loin des bancs de grès durs, horizontaux, faisant saillie sur les flan rune série de collines. C. Étage supérieur du Karoo. Cet étage comprend des grès quartzeux intercalés dans des schistes bruns, souvent micacés, ou dans des grès schisteux d'une horizontalité généralement frappante (Natal, république d'Orange, Transvaal). Les couches de cet étage s'élèvent jusqu'au sommet des monts Drakensberg ; elles constituent partout les parties supérieures des hautes montagnes du bassin du Karoo (Stormberg, Drakensberg, monts de Nieuveld et de Koms). Elles forment aussi les plateaux élevés de la république d'Orange et du Transwaal.

Ces couches contiennent une grande abondance de plantes terrestres fossiles, des couches à forêts ( troncs d'arbres souvent d'une grande dimension), mais peu de restes de reptiles. Elles sont surtout caractérisées par la présence de plusieurs couches de houille, toutes reconnues jusqu'à présent dans la partie inférieure de l'étage.