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GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX
DU CENTRE DE LA FRANCE.
Au-dessus de ces argiles, on retrouve le cordon de nodules, puis le lit à bélemnites et les argiles à ammonites phosphatées ; plus haut , l'Am. margaritatus
Creuse, mérite d'être signalée. Nous allons la donner telle que nous avons pu la relever dans les tranchées du chemin de fer de Paris à Limoges ; la comparaison avec celle de Saint-Amand fera ressortir les modifications qui se sont produites dans les assises entre ces deux points
n'existe plus à l'état pyriteux, mais seulement en moules calcaires dans une alternance d'argiles marneuses et de calcaires argileux bleuâtres ; à leur base, on rencontre parfois cette ammonite phosphatée. La zone à Am. spinatus, qui vient ensuite, est formée de calcaires excessivement durs, gris jaunâtres, à taches
ocreuses, présentant la plus grande analogie avec le calcaire à entroques de la base du système oolithique. Les brachiopodes ont ici leur test siliceux, ce qui permet d'obtenir, par dissolution, de belles préparations de ces coquilles avec leur appareil interne. On continue à y trouver la Gr. yigantea et le Pecten cvquivalvis en assez grande abondance et, dans certains
bancs, la Spiriferina rostrata est en telle quantité, qu'elle constitue à elle seule une véritable lumachelle, d'où les autres espèees de brachiopodes sont presque entièrement exclues. Dans ces calcaires, on remarque quelques nodules qui se détachent sur l'ensemble de la masse par leur couleur grise et leur aspect terreux; leur examen nous a montré qu'ils étaient composés de phosphate de chaux; 'nous voyons donc que le dépôt de cette substance a eu lieu pendant toute l'époque médio-liasique. Le cordon phosphaté du lias supérieur a disparu et est remplacé par des calcaires ferrugineux, à texture gréseuse, clans lesquels l'oxyde de fer se sépare assez fréquemment à l'état de petites oolithes: On y trouve un grand nombre des ammonites caractéristiques de cet étage : Am. communis, Am. crassus, Am. bifrons, Am. serpentinus , Am. complanatus..., en échantillons de grande taille.
La coupe du système liasique, dans la vallée de la
extrêmes.
Dans la tranchée de Bazaiges , les micaschistes se
montrent rubéfiés et décomposés au-dessous des couches rhétiennes, formées de bas en haut, par I mètre à Im,50 de marnes rouges, 0'1,60 de grès quartzeux à grains fins très compacts et Ou',25 de marnes verdâtres ; au-dessus viennent quelques mètres de calcaires durs, jaunes ou bruns, qui représentent à la fois l'étage hettangien et les premières assises sinémuriennes ; clans les tranchées suivantes, on les voit recouverts par 4 ou 5 mètres d'argiles bleues alternant avec des calcaires marneux com-
pacts, contenant des gryphées toujours de forme très variable et quelques térébratules , principalement la Ter. subpunctata et plus rarement la Ter, cor.; les bancs calcaires sont exploités, près de la gare de Celon, pour la fabrication de la chaux hydraulique.
Viennent ensuite 3m,50 de marnes et de calcaires à oolithes ferrugineuses avec une faune assez abondante et très intéressante ; les brachiopodes sont communs et
montrent les formes de passage du sinémurien au liasien. T. cf. numismalis cf. cor., T. indentata,T. subpunctata, Spiriferina Walcotti et Sp. pinguis, Bel.
brevis, Bel acutus, Bel. umbiliccaus, Bel. Bru guieri et des
gryphées de petite taille, de formes passant de la Gr. obliqua à la Gr. cymbium. Ces assises sont évidemment
le prolongement de celles que nous avons suivies depuis le bois de Trousse avec une faune très peu variable sur tout le parcours. Il est à remarquer que le phosphate de chaux, signalé à Neuvy à ce niveau, a fait place ici à des oolithes ferrugineuses.