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DU CENTRE DE LA FRANCE.
GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX
Au-dessus se trouve le cordon de rognons phosphatés d'une épaisseur de 0',10 à 010,20 surmonté par le lit de bélemnites. C'est à ce niveau que paraissent les gryphées de grande taille de la base du lias moyen : Gr. regularis; elles sont très allongées, de forme régulièrement elliptique, plates, à test très épais, à petite valve ornée de stries fines régulièrement disposées ; leur longueur atteint fréquemment dix-huit centimètres et leur largeur douze. Des argiles noirâtres, contenant encore quelques nodules, et des ammonites également phosphatées, sont superposées au lit de bélemnites ; elles sont ici peu développées, mais à l'est, du côté de Malicornay, elles sont plus épaisseS.
Puis, 6 mètres de bancs calcaires alternant avec des argiles bleuâtres ; ces assises peu fossilifères ressemblent beaucoup aux argiles à gryphées de la base mais on y rencontre parfois l'Am. 2nargaritatus ; les calcaires durs à Am. spinatus, ayant ici une épaisseur de quelques mètres seulement, les recouvrent ; ils sont beaucoup moins fossilifères que vers Neuvy et ne renferment guère outre quelques brachiopodes, que la Gryph.va gigantea et le Pecten quivalvis ; parmi les brachiopodes, la Bhynchonella acuta est celle qui persiste le plus abondamment à ce niveau. Le lias supérieur, qui vient immédiatement au-dessus,
débute par des marnes et calcaires grumeleux rougeâtres, souvent avec oolithes ferrugineuses, renfermant les ammonites que nous avons citées précédemment. Les argiles plastiques forment un massif d'une cinquantaine de
mètres au moins d'épaisseur et se terminent par les
calcaires à Ostrea Beaumonti et Rh. cynocephala. En résumé, nous trouvons ici les étages inférieurs du lias très atténués et très réduits ; on approche ,évidemment des anciens rivages de la mer liasique ; le peu de puissance des divers étages, leur irrégularité de compo-
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sition et de puissance d'un point à un autre, la prédominance de l'élément calcaire et la texture des roches confirment cette manière de voir. Ces assises offrent, d'ailleurs, un contraste très frappant avec celles de Saint-A.11mnd, dont la régularité et la nature minéralogique indiquent un dépôt formé à une certaine distance des rivages ; si la richesse de la faune ne permet pas de supposer pour lui une grande profondeur des eaux, nous devons en conclure que les côtes présentaient, dans cette région, un fond très plat. Cette apparition des dépôts pélagiques, dans la région orientale, résulte' évidemment des dislocations signalées à Saint-Amand et à la Guerche ; elles ont été suivies de
dénudations qui ont enlevé les couches sur une très grande étendue et amené au jour les sédiments formés loin des rivages.
En suivant les couches vers l'ouest, on les rencontre encore plus atténuées que dans la vallée de la Creuse ; souvent, reposent directement sur les micaschistes, des bancs appartenant aux zones supérieures du lias inférieur ou même du lias moyen. En même temps, apparaissent dans les couches, sous
forme de graviers quartzeux et feldspathiques, des apports de charriage qui indiquent bien la proximité des rivages.
A quelques kilomètres à l'ouest de la vallée de la Creuse, la route d'Abloux à Celon donne une coupe dans laquelle on observe, de bas en haut, sur les micaschistes décomposés 3 mètres.
Sables secs, ferrugineux par places Argile rouge 0',50 Calcaire dur jaunâtre, probablement dolomitique 0 ,30 Calcaire marneux en plaquettes 0 ,30 Argiles avec gryphées et"tquelques Ter punelala
0 ,S0 Calcaire avec sable quartzeux
Étage
rhétien. Étages hettangien et
sinémurien,