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GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CFIAUX
DU CENTRE DE LA FRANCE.
très controversée ; tandis que certains géologues considèrent cette substance comme ayant été amenée directement des profondeurs du globe par des sources minérales, d'autres ne veulent y voir qu'un résidu de substances organiques. A l'appui de cette dernière opinion, on a quelquefois fait valoir la richesse en fossiles des dépôts phosphatés et on a voulu établir une corrélation entre la présence de la matière organique et cette accumulation de débris
minérales devaient être dans un état très dilué, sans
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animaux.
Cet argument est loin d'être satisfaisant, car il existe bien des couches fossilifères dans lesquelles le phosphore
fait complètement défaut; d'autre part, la quantité, contenue autrefois dans les animaux dont nous trouvons aujourd'hui les débris, était une portion beaucoup trop minime de leur poids total pour expliquer les masses énormes que l'on rencontre dans les gisements. Cette opinion, ainsi présentée, n'est donc pas soutenable; si les dépôts sédimentaires de phosphate calcaire contiennent d'ordinaire en abondance des coquilles de toutes sortes, ce phénomène n'est pas spécial aux gisements de cette nature ; il y a quantité d'autres Couches, qui sont dans les mêmes conditions, entre autres celles d'oolithes ferrugineuses ; elles sont, en général, extrêmement fossilifères et ont acquis, pour cette raison, une certaine réputation ; on peut citer, à l'appui de cette observation, les gisements classiques de Bayeux, La Voulte, La Verpillière , etc.
Il est probable que, dans les mers où se formaient ces deux sortes de dépôts, la présence de l'acide phosphorique ou celle du fer créait des conditions favorables au développement de la vie ; ainsi pourrait s'expliquer facilement et d'une manière très plausible la richesse de faune spéciale à ces couches. Cette observation montre encore que ces matières
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quoi elles eussent produit un milieu absolument délétère ;
enfin la constitution de la couche montre que l'arrivée du phosphore ou du fer a eu lieu pendant toute la durée de son dépôt. Il n'existe donc aucun doute sur le mode de formation
des gisements. La substance phosphatée existait dans les mers à l'état de dissolution et sa précipitation a été principalement favoris-6e par la matière organique, ainsi
que le prouvent tous les débris qu'elle a fossilisés coquilles, bois, etc. L'excès de phosphore s'est ensuite précipité sous formes de nodules et a fourni un ciment pour agglomérer ceux-ci. Il reste à rechercher l'origine de cette substance. Une explication, certainement acceptable, consiste à
supposer qu'elle provient de débris animaux, qui se seraient accumulés sur certains points, à peu près comme il se forme encore aujourd'hui, dans certaines conditions spéciales, des amas considérables de guanos. Le phos-
phate de chaux de ces débris aurait été dissous par l'acide carbonique et amené à l'état de solution dans les eaux de la mer. Il est vrai que, tout en admettant la possibilité de cette hypothèse, nous ne voyons pas qu'on ait jamais fourni aucun argument sérieux en sa faveur. La présence constante dans les nodules d'une matière organique azotée a été invoquée à l'appui de cette manière de voir ; mais nous allons montrer que cet argument doit
être écarté, car il est peu probant et pourrait même être cité à l'appui de l'autre hypothèse. Tous les dépôts sédimentaires renferment, en général et en plus ou moins grande abondance, une matière orga-
nique; près des affleurements, celle- ci disparaît sous l'action comburante des eaux atmosphériques chargées d'oxygène et d'acide carbonique ; mais on la retrouve tou-