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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE VERTICALE
AUX FORGES D'EURVILLE (HAUTE-MARNE).
des imprudences ou des négligences, qui ne constituent pas une contravention au règlement, mais qui, en cas
duite du générateur, les précautions indispensables dans l'emploi des chaudières chauffées par les flammes perdues des fours métallurgiques , précautions qui ont fait l'objet de diverses notes publiées dans les Annales des mines, et, tout récemment, d'une circulaire ministérielle en date du 13 féVrier 1884. Il est regrettable qu'à la suite des faits d'imprudence qui ont amené l'accident, l'application des articles 319 et 320 du Code pénal n'ait pas été réclamée à l'autorité ju-
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d'accident, tombent sous l'application des articles 319 et 320 du Code pénal. « Il ne su/fit pas aux industriels d'éviter les contraventions, car ils demeurent responsables des accidents que peuvent causer leurs appareils, aussi bien par suite du mauvais état d'entretien et d'un mauvais emploi, que par suite des dispositions vicieuses qu'ils pourraient présenter dans leur établissement, quoique ces dispositions n'aient pas été visées explicitement par le décret. » D'autre part, la sous-commission a pensé qu'il serait utile de se rendre un compte exact du degré de péril que
peuvent présenter les chaudières verticales et autres chauffées par les flammes perdues des fours métallurgiques, qu'il y avait lieu en conséquence de continuer, dans quelques-unes de ses parties, l'enquête faite par la souscommission de 1878 sur ces sortes de chaudières, et de demander à l'Administration de prendre les mesures propres à réunir les renseignements nécessaires. 5° Conclusions. En conséquence de ce qui précède, la sous-commission a l'honneur de proposer à la Commis-
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diciaire.
Il convient de renouveler aux ingénieurs de l'État chargés de la surveillance d'appareils à vapeur les instructions contenues dans la circulaire ministérielle du 21 juillet 1880, relatives aux poursuites à provoquer en cas d'accidents de personnes. Il sera utile d'ouvrir une enquête sur l'état des chau-, fières chauffées par des fours métallurgiques et sur les précautions prises pour assurer la sécurité de leur fonctionnement.
Enfin, il conviendra d'insérer le présent rapport dans les Annales des mines et dans les Annales des ponts et chaussées. » La Sous-Commission.
sion centrale l'avis ci-après « L'accident d'Eurville est dû, avant tout, aux conditions
défectueuses d'établissement et de fonctionnement de la chaudière qui a éclaté ; cette chaudière était verticale et
chauffée par les flammes perdues de quatre fours à puddler ; les courants de flammes débouchant des ram-
pants venaient attaquer directement la tôle nue de la chaudière. D'ailleurs, cette tôle était, ou était devenue peu résistante ; elle était cintrée en travers et les rivures étaient fort défectueuses. Cet accident, dont les consé-
quences ont été désastreuses, eût été sans nul doute évité, si l'on eût observé, dans l'installation et la con-
Avis de la Commission centrale des machines à vapeur.
La Commission centrale, dans sa séance du 20 janvier 1885, après avoir entendu l'exposé et les observations qui précèdent et en avoir délibéré, a adopté l'avis proposé par la sous-commission.