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ÉTUDE SUR LE TERRAIN GLACIAIRE
DES PYRÉNÉES-ORIENTALE S.
doute, du glacier qui existait dans la vallée de Velmanya, sur le front oriental du Canigou. Il existe encore d'autres vestiges de la période glaciaire dans les Pyrénées-Orientales. On peut citer, à cet égard, l'exemple du massif de Carlitte, qui tire son nom du pic de ce nom, et dont il a déjà été question à l'occasion du glacier de la vallée de Carol. Ce massif forme un pentagone irrégulier limité par les
de celui de Montlouis où, en raison de l'altitude du point de départ (1.600 mètres), l'ascension des contreforts est beaucoup plus facile. Vu du sommet du pic Carlitte (2.921 mètres), il a l'aspect d'un vaste plateau, au niveau moyen de 2.000 mètres, parsemé d'étangs et de lacs, dont l'un, celui de La-
Quelques-uns de ces étangs sont sans issue ; d'autres s'écoulent dans des rivières qui, en petit nombre, échancrent les bords du plateau. Parmi ces rivières une seule, l'Aude (qui n'est encore qu'un petit torrent), a une importance géographique. Ces étangs sont en très grand nombre et il y en a une trentaine assez considérables. Il est évident que la fréquence d'un pareil phénomène ne peut être attribuée 'au hasard et qu'une cause générale a dû présider à la formation de ce grand nombre de cavités, remplies non seulement par les eaux de pluie, mais encore, et surtout, par la fusion des neiges qui, à ces hauteurs, ne disparaissent jamais complètement. Ce qu'il y a de singulier et de paradoxal, en apparence, c'est que ce sont précisément ceux de ces réservoirs naturels sans issue qui se dessèchent en été, tandis que les autres alimentent des ruisseaux permanents. La raison en est que les premiers ont très peu d'étendue et de profondeur et contiennent, par conséquent, peu d'eau. En outre leur cuvette étant très plate, cela indique qu'ils sont assez éloignés des sommets. Ceux-ci sont pendant une grande partie de l'année, recouverts de neige, dont la fusion alimente, en été, les étangs à écoulement permanent. Il est très probable qu'à des périodes géologiques antérieures, où le double phénomène de la chute des neiges et de leur fusion a été bien plus puissant que de nos jours, les digues qui s'opposaient à l'écoulement de l'eau ont été rompues. Nous en voulons pour preuve les fissures plus ou moins étroites qui existent dans les bombements rocheux qu'on observe à l'aval de chacun des étangs à écoulement, et qui, actuellement encore, leur servent de déversoir naturel.
noux, a 2 kilomètres de longueur, et entre lesquels s'élèvent
Au contraire, les étangs des plateaux n'ont qu'une
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vallées de l'Aude, à l'est, de la Sègre, au sud, de la ri-j vière de Carol, de l'Ariège et de l'Oriège, à l'ouest et au nord-ouest, et, enfin, par le ruisseau de Galbe, au nord. Il S'étend, en réalité, plus loin au nord, jusqu'au bas de Quérigut ; mais il est interrompu par la profonde coupure du ruisseau de Galbe, de telle sorte qu'on peut admettre que ce fossé abrupt le divise en deux parties dont la partie nord peut être envisagée séparément.
Il y a encore une autre raison qui nous a conduit à admettre cette limite, c'est qu'elle coïncide avec celle du système dévonien qui commence près de Villefranche et qui forme, dans le département, un des horizons géologiques les mieux caractérisés. Enfin, la majeure partie du massif secondaire, au nord de la vallée de Galbe, se trouve dans le département de l'Ariège. Compris dans les limites ci-dessus définies, le massif
de Carlitte a un périmètre de plus de 70 kilomètres de tour. De tous les côtés , l'accès en est très difficile, si ce n'est
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des pics coniques de 4 à 800 mètres d'élévation.
existence pour ainsi dire accidentelle.
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