Annales des Mines (1885, série 8, volume 8) [Image 222]

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408 ÉTUDE SUR LES INSTITUTIONS DE PRÉVOYANCE

Secours aux ascendants. Les secours aux ascendants étaient inconnus dans les caisses minières de Prusse ; la loi sur l'assurance contre les accidents en prévoit.

Ensemble des secours permanents. Le tableau annexe n° 7 donne le total des pensions payées par les diverses caisses de la Prusse en 1883. Il résulte de ce tableau que le total des pensions payées par les caisses

des houillères a été par membre actif En moyenne de Avec maximum de Et minimum de

45f,57 T7 ,91

Saarbriick)

8 ,11 (a. Pless)

En y ajoutant les salaires de maladie et les secours d'enterrement, nous obtiendrons des chiffres comparables

à ceux donnés par M. Keller pour la France. Le relevé ci-dessous donne la comparaison des maxima et minima, et de la moyenne des dépenses dans les deux pays. Dépenses actuelles des caisses des houillères par membre actif participant. MAXIMA.

'MINIMA.

MOYENNE.


...---------.. ,....--.....,.....-------

France.

Prusse.

fr. fr. fr. fr. fr. fr. » Service médical. . . 18,12 » 4,08 » , » Secours et pensions » » » 61,81 13,53 Ensemble » » 76,31 » » 17,61

francs

Service médical. . . 40,25 » » Secours et pensions 89,00 Ensemble

»

»

11,84 35,87 47,71

5,85

n

»

»

»

32,59

»

9,14 53,63

99,25

»

»

38,41

62,77

»

Observons encore qu après application des nouvelles

lois sur l'assurance obligatoire en Prusse, la dépense moyenne par membre actif, en y comprenant celle spéciale aux exploitants pour les accidents, sera Pour service médical secours et pensions Ensemble

9f,11 60 ,37 70 ,51

POUR LES OUVRIERS MINEURS EN PRUSSE.

409

Dans les comparaisons qui précèdent, je ne me suis pas occupé des dépenses pour frais d'école, qui sont supportées par certaines caisses dans les deux pays, et qui sont destinées à disparaître. Je ne parle pas non plus des allocations en charbon, loyers à bon marché, etc., qui sont indépendantes des caisses minières et se ressemblent dans les deux pays. Quant à la comparaison de l'administration des caisses, je crois pouvoir renvoyer à ce qui précède pour la Prusse, supposant connue l'organisation des caisses de la France. Si le rapprochement des institutions de prévoyance établies pour les ouvriers mineurs en France par l'initiative privée, en Prusse par la loi, montre d'une part que les caisses minières allemandes font, en général, plus que nos caisses françaises, et notamment pour ce qui concerne les pensions des ouvriers atteints d'incapacité de travail, et que les exploitants en Prusse contribuent presque tous aux caisses pour une somme égale à celle versée par les ouvriers, ce que ne font pas tous nos exploitants, il fait voir, d'autre part, que l'on n'y trouve point des exploitants qui, comme chez nous (la régie d'Anzin, le Creuzot et les mines de la Loire), supportent seuls tous les frais, soit de maladie, soit de pensions, plus des frais d'école, etc. On ne saurait donc regretter que des prescriptions légales ne soient pas encore intervenues en France, car elles auraient probablement eu pour effet d'entraver l'initiative des exploitants et de diminuer les bénéfices dont jouissent les ouvriers dans beaucoup d'exploitations, ce qui n'exclut pas que le moment puisse être venu de faire des prescriptions précisément pour les cas où l'initiative privée n'a rien produit encore ou n'a produit que des choses insuffisantes. Mais, à cet égard, l'^xploitation des mines

est certainement aussi bien en France, parmi

toutes les industries, celle qui a le plus fait, comme elle