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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
A ROUBAIX (NORD).
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transversale située à la jonction des deux premières viroles du bouilleur de droite.
La rupture s'est produite à la première virole de ce
NOTE
bouilleur, située au-desstis de la grille ; elle était constituée par deux tôles réunies au moyen de deux lignes
de rivets disposées dans un même plan diamétral et
U
L'EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
horizontal. La tôle supérieure s'est déchirée sur une Ion-
guenr :de 1',20 presque tangentiellement à l'uneH des rivures (voir la fig. 1 à la page suivante).
A ROUBAIX (NORD).
L'enquête a démontré que les appareils de sûreté étaient au complet et fonctionnaient bien ; il en était de
Par M. OLRY, ingénieur des
minese,
Le 15 décembre 1884, vers cinq heures quarante-cinq minutes du soir, une explosion de chaudière à vapeur a eu lieu dans l'établissement de peignage et de filature de laines de MM. Léon Allart et Cie, à Roubaix. Les dégâts matériels ont été peu considérables, mais six ouvriers ont été brûlés par le mélange d'eau et de vapeur sorti de l'appareil, et quatre d'entre eux sont morts des suites de leurs blessures. La chaudière qui a occasionné cet accident était composée d'un corps cylindrique horizontal et de trois bouilleurs inférieurs de 0m,70 de diamètre ; elle appartenait à une batterie formée de cinq générateurs du même type et de sept réchauffeurs ; sa surface de chauffe était de 74 mètres carrés, son volume de 18 mètres cubes et son timbre de 6 kilogrammes.
Le 2 juin précédent', elle avait été visitée par un inspecteur de l'Association des propriétaires d'appareils à vapeur du nord de la France, qui l'avait trouvée en bon
état, et n'avait constaté qu'une légère fuite
la rivure
même des pompes et des tuyaux d'alimentation. Une épreuve par pression hydraulique du corps principal de la chaudière et des deux bouilleurs restés intacts n'a manifesté que de légers suintements aux bouilleurs ; aucune fuite n'a été observée au corps supérieur, ce qui excluait l'hypothèse d'une surchauffe provenant d'une alimentation insuffisante. Enfin les tôles du bouilleur de
droite, qui. avaient 10inni,5 d'épaisseur et portaient la marque des tôles d'Anzin n° 5, ont été soumises à des essais à la traction qui ont parfaitement réussi ; dans le sens du laminage elles ont donné une résistance à la rupture de 36 kilogrammes par millimètre carré avec un allongement de plus de 13 p. 100, et dans le sens perpendiculaire au laminage une résistance à la rupture de 34 kilogrammes avec allongement de 11 p. 100.
Il est juste de dire que l'établissement Allart n'a que strictement le nombre de générateurs nécessaire à la marche de son matériel.
L'un d'eux était précisément en chômage le jour de l'accident, on avait donc une certaine tendance à forcer la vaporisation dans les autres ; cette circonstance n'aurait toutefois pas suffi à elle seule à amener l'explosion, et il convient de l'attribuer à une autre cause. Sur les lèvres de l'ouverture produite, la tôle n'était