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AUX ÉTUDES DYNAMOMÉTRIQUES.
APPLICATION DE LA MÉTHODE RATIONNELLE
beaucoup la plus importante. De là une grande incertitude dans les résultats et les conclusions à déduire dé ces expériences. De même, pour un navire, l'effort de propulsion s'exerce aux points où les ailes de l'hélice ou les pales de la roue agissent sur le milieu liquide et, dans ce cas, l'imposebilité d'une application directe du dynamomètre est encore plus manifeste. Pour rendre cet appareil pratiquement applicable à la
mesure des efforts qui sollicitent un système matériel dans son ensemble, on est conduit à procéder d'une manière indirecte qui est la suivante : substituer au moteur propre du système un autre moteur agissant de l'extérieur, et dont l'action, appliquée en un point unique, soit telle néanmoins que le mouvement du système, et par suite, ses conditions de résistance restent identiques; le dynamomètre est alors interposé en un point de l'organe de transmission. Telle est la méthode dite « du remorquage ».
Cette méthode est susceptible d'une application sê rieuse dans le cas des appareils de navigation. Toutefois, son emploi ne laisse pas d'être délicat et laborieux. Il est
nécessaire de donner au câble de remorque une grande longueur pour soustraire le bâtiment remorqué à l'actiou perturbatrice du sillage du remorqueur : le poids det remorque , les efforts de rappel sont une source
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difficultés qui s'accroissent avec le _tonnage du navir remorqué. On doit reconnaître que les expériences ex&
entées par cette méthode à diverses époques, ma10
tout le soin apporté à leur préparation et à l'analyse k résultats; n'ont éclairé que d'une manière bien incomplb le problème de la résistance des carènes. L'application de la même méthode aux trains de eh mins de fer se présente en principe comme très Cependant elle suppose encore une grande longuew' dt
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remorque, au moins dans les essais de vitesse, pour que la résistance de l'air ambiant sur la machine remorquée se retrouve dans les conditions normales ; la difficulté de guider ce long câble et la crainte de rappels violents sont sans doute les motifs qui ont empêché d'appliquer cette méthode ; du moins n'avons-nous pas connaissance qu'elle ait été mise en pratique sous sa forme générale. Quel que soit d'ailleurs le mode d'application du dynamomètre, il exige toujours des installations spéciales, plus ou moins compliquées et encombrantes.
Dans les trains de chemins de fer, l'introduction du wagon d'expérience ne peut pas toujours se concilier avec les nécessités courantes de l'exploitation. On opère
sur des trains d'essai, en nombre nécessairement restreint, qui représentent sans doute certains cas du service, mais qui ne sauraient en reproduire les variétés pour ainsi
dire innombrables. Ce procédé, à part le vice essentiel de son principe sur lequel nous avons dû insister, ne saurait donc être considéré comme répondant au desideratum si justement exprimé par les principaux expérimentateurs : « de saisir sur le fait les circonstances mêmes du service courant (*) ».
L'emploi du dynamomètre de traction n'est d'ailleurs applicable qu'aux appareils à mouvement rectiligne, aux machines de traction ou de propulsion. Pour les moteurs d'ateliers ou pour les machines-outils commandées par l'intermédiaire d'un arbre tournant, il tombe absolument en défaut. On peut mentionner, mais seulement pour mémoire, les
dispositifs ingénieux qui ont été imaginés en vue de combler cette lacune et auxquels on a donné le nom de dynamomètres de rotation. La délicatesse de ces instru-
Vuillemin, Guebhard et Dieudonné (p. 15).