Annales des Mines (1886, série 8, volume 9) [Image 26]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

NOTE SUR LA GÉOLOGIE

DU BASSIN HOUILLER DE FÜNFKIRCIIEN.

lors du dépôt des couches de Rossfeld; on les trouve en effet à Uj-Banya et au nord-ouest de cette localité, entre P. Janosi et M. Egregy, en masses puissantes accompagnées de couches de tufs et de conglomérats qui en proviennent, qui contiennent de nombreux fossiles caractéristiques de ce niveau (v. p. 15), et dont le terme le plus voisin dans la série des couches sédimentaires est constitué par les formations de l'étage méditerranéen inférieur, qui recouvrent ces roches sur le versant ouest du massif et en renferment de nombreux fragments dans leurs conglomérats.

de néphéline abondante et plus ou moins transformée en masses zéolithiques fibreuses, de sanidine qui apparaît en grandes tables et donne lieu à une apparence porphyroïde, d'amphibole, plus ou moins complètement transformée en viridite, et d'un peu d'isérine ; le plagioclase, l'augite, l'olivine, l'apatite, n'apparaissent que très subordonnés ou font défaut. Elles forment les sommets des monts Szasvar et KÔvi, à Uj-Banya et à Vasas , et on en trouve un affleurement isolé près de Viganvar, presque tout à fait :à l'ouest du massif. On peut leur opposer les roches de la troisième classe, qui sont les plus basiques et les plus pauvres en alcalis,

26

Ces roches sont surtout répandues au nord-est du massif des monts Mecsek, vers Uj-Banya ; elles forment des masses importantes vers Magyar-Egregy, Maza, Vasas, et on en trouve de faibles affleurements dans toutes les directions et dans tout le massif dans les couches du lias, du dogger et du malm, qui sont plus ou moins bouleversées à leur voisinage. Au point de vue pétrographi-

que, on peut y distinguer, en ce qui concerne la partie amphibolique, des roches amphiboliques, des roches à amphibole et à augite, et des roches augitiques : ces trois classes, qui correspondent d'ailleurs à une certaine répartition géographique, répondent complètement aux roches plus récentes : phonolithes., trachydolérites , basaltes feldspathiques, dont elles ne se distinguent guère que par leur âge et par une altération plus avancée. Celles de la première classe, ou roches phonolitiques sont formées par les éléments les plus acides et les, plus riches en alcalis : on les avait d'abord comparées aux trachytes et nommées grünsteintrachyt. Elles s'en distinguent essentiellement par leur âge et leur constitution; ce sont vraisemblablement les plus anciennes du groupe. En général, elles sont vert clair, à grain assez fin, et se prennent en masse en gelée par l'action de l'acide chlorhydrique. Elles sont principalement composées

27

renferment les éléments les plus lourds et les moins attaquables, et répondent étroitement aux basaltes feldspathiques. Jusqu'ici elles ont été réunies sous le nom de porphyre augitique. Ce sont de beaucoup les plus impor-

tantes parmi les roches crétacées, Elles forment des masses puissantes avec de nombreuses ramifications, et sont accompagnées de tufs et de conglomérats dont nous avons parlé. On peut y distinguer, au point de vue de la texture et de la composition, diverses variétés. En gé-

néral, elles sont de couleur sombre, par suite de leur forte teneur en isérine ou en ilménite ; leur texture, qui varie depuis une texture aphanitique compacte jusqu'à une texture dolé,ritique à petit grain, est ordinairement rendue porphyroïde par la présence de grands cristaux d'au-

gite, de plagioclase et d'olivine ; elles sont fréquemment amygdaloïdes. Elles sont caractérisées, au contraire de la classe précédente, par l'abondance de l'augite, par le plagioclase, par l'isérine ou l'ilménite, par les éléments subordonnés, l'olivine, et relativement beaucoup d'apatite. Certains affleurements, qui forment les derniers termes de la sérié éruptive, renferment de l'olivine en proportion si considérable, sous forme de grands cristaux,

qu'on peut les ranger avec les picrites; ils correspon-