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222 ÉTUDE DES MOUVEMENTS DE L'ÉCORCE TERRESTRE CLASSIFICATION DES MOUVEMENTS DU SOL.
L'expérience a montré que les mouvements du sol, autrement dits mouvements telluriques, peuvent être classés assez nettement en quatre catégories distinctes (*): 1° Secousses ; 2° Trépidations ; 3° Ondulations microsismiques ;
4° Oscillations lentes. Les secousses sont caractérisées par des chocs, ou des mouvements très courts, de direction verticale ou horizontale, se succédant à des intervalles variables, avec une intensité grande ou faible. Les trépidations se distinguent par une grande vitesse de propagation, leur caractère de périodicité (courte période), leur répétition à de courts intervalles pendant un certain temps. Les ondulations microsismiques sont des mouvements vibratoires continus, à période plus longue que les trépidations, de faible intensité , toujours insensibles et se prolongeant pendant plusieurs heures ou même plusieurs jours. (Voir aux Annexes, p. 261, une étude sur les mouvements microsismiques, par M. Mercalli, résumant les travaux des sismologues italiens.) Les oscillations lentes ne produisent pas de mouvements ou de vibrations appréciables à la surface ; elles causent seulement un déplacement d'ensemble, une inclinaison plus ou moins grande du sol , pouvant durer longtemps et ne variant qu'avec une extrême lenteur. (") M. S. de Rossi : Programma dell' osservatorio ed archivio geodinamico, presso il R. Comitato geologico d'Italia. Rome, 1883. Extrait du Bulletin° del Vulcanismo
ET DES DÉGAGEMENTS DE PRODUITS GAZEUX.
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On peut réserver le nom de mouvements séculaires aux dénivellations lentes qui produisent des modifications durables dans le relief du sol. Nous ne nous occuperons qu'accessoirement de la première et de la quatrième catégorie, qui se rattachent seulement d'une manière indirecte à l'objet spécial de notre étude : les dégagements gazeux naturels du sol. IV.
DESCRIPTION DES APPAREILS DISPOSÉS POUR L'OBSERVATION DES MOUVEMENTS TELLURIQUES.
Les deux premières catégories de mouvements ci-dessus définies constituent les tremblements de terre proprement dits, qui se manifestent par des perturbations quelquefois gigantesques de l'écorce du globe. Les appareils qui servent à les étudier sont donc moins destinés à constater l'apparition du phénomène qu'à analyser ses phases : ce sont les appareils sismographiques proprement dits. Chez presque tous, on a cherché à constituer dans l'espace un point fixe, par rapport auquel on pût mesurer les déplacements relatifs du sol. Ce point fixe est représenté, au moins approximativement, par le centre de percussion (*) d'un long pendule vertical ou d'un levier astatique horizontal, mobile autour d'un axe vertical. (*) On appelle centre de percussion ou centre d'oscillation dans un pendule composé un point situé sur la verticale du point de suspension à une distance de ce dernier point égale it la longueur du pendule simple équivalent au pendule composé. Lorsqu'un pendule composé est soumis à l'action d'un choc horizontal dont la direction passe par le centre de percussion, il n'y a pas de réaction sur le point de suspension, qui dès lors demeure immobile mème en l'absence de toute liaison horizontale. Le point de suspension et le centre d'oscillation sont réciproques l'un de l'autre; par conséquent, si la percussion horizontale s'exerce sur l'axe de suspension, la rotation du pendule doit s'effectuer autour du centre d'oscillation restant fixe. C. L. Tome IX, 1886.
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