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224 ÉTUDE DES MOUVEMENTS DE L'ÉCORCE TERRESTRE
Les ondulations microsismiques ne peuvent être révélées que par des appareils très sensibles, destinés autant à constater l'existence des mouvements qu'à en étudier les variations : ce sont les appareils dits microsismographiques. Les oscillations lentes peuvent être plus spécialement observées au moyen de pendules dont les déplacements angulaires, suffisamment amplifiés, permettent d'apprécier les déviations apparentes de la verticale. Enfin, les mouvements séculaires sont mis en évidence
soit par l'observation continue du niveau moyen de la mer le long des côtes, soit par la comparaison de deux nivellements de précision effectués dans un même pays à, des époques différentes.
La classification des différents appareils est difficile à établir : d'abord à cause de la complexité des mouvements qu'il s'agit d'étudier ; ensuite parce qu'on ne dispose que d'un petit nombre de moyens distincts pour les observer et qu'il est impossible de préciser à l'avance entre quelles limites un appareil déterminé peut fonctionner d'une manière efficace. Avant de décrire les instruments, il convient de faire; sur le rôle des pendules ou des ressorts, quelques remarques générales destinées à bien caractériser les conditions de leur emploi. Supposons que l'on imprime un mouvement régulier d'oscillation au point de suspension d'un pendule. Si la période de ce mouvement est égale à la durée propre d'oscillation du pendule, ou, du moins, si elle n'en diffère que très peu, le pendule se met à osciller. La période de l'impulsion diffère-t-elle, au contraire, beaucoup de celle du pendule, celui-ci ne prend aucun mouvement relatif par rapport à son point de suspension. Si, par exemple,. le mouvement imprimé est beaucoup plus rapide que la période d'oscillation propre du pendule, le fil de suspen-
ET DES DÉGAGEMENTS DE PRODUITS GAZEUX.
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,sion se sectionne, comme une corde sonore, offrant des nuds et des ventres, les points d'attache du poids et du fil constituant toujours des noeuds. Si le mouvement imprimé au point de suspension est très lent, le pendule n'oscille pas ; il se déplace seulement parallèlement à lui-même.
C'est le P. Cavalieri qui a révélé le premier ce phénomène. Il a remarqué qu'en donnant des impulsions variées à un support auquel étaient suspendus une série de pendules de longueurs différentes, celui dont la durée d'oscillation, calculée suivant la loi connue des longueurs, se rapprochait le plus de l'impulsion donnée au support, prenait toujours le mouvement d'oscillation le plus ample. Il résulte de là qu'une même secousse n'est presque jamais indiquée par toutes les sortes d'appareils sismographiques installés dans un observatoire, bien que ces appareils dérivent tous du même principe. M. de Rossi s'exprime ainsi à ce sujet (*) : « L'expérience montre que les tremblements de terre suffisamment sensibles ne laissent aucune trace sur un certain nombre d'instruments. Il arrive, au contraire, qu'un tremblement de terre complètement inaperçu est révélé par l'enregistrement des appareils sismographiques. En Italie, le tremblement de terre d'Agram, du 9 novembre 1880, ne fut pas ressenti hors de la Vénétie. Cepen-
dant les instruments sismométriques à pendule très long ont subi, même dans l'Italie méridionale, des oscillations qu'ils n'avaient jamais présentées dans les violents tremblements de terre arrivés en Italie, après le commencement de nos nouvelles études. Dans ce même tremblement de terre, pas un des instruments à court pendule, ou à mécanisme correspondant, n'a donné l'in(*) Programma dell' osservalorio ed arehivio geodinamico,
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