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244 ÉTUDE DES MOUVEMENTS DE L'ÉCORCE TERRESTRE
de l'angle dont la surface du bain a tourné par rapport 'a la verticale. Dans un pilier conique de béton de 10 mètres de haut, est établi un puits vertical de 1 mètre de diamètre. L'orifice de ce puits est fermé par une plaque en laiton scellée dans le béton et percée en son milieu d'un trou large
de 21 millimètres, traversé par quatre fils de platine posés horizontalement en croix. Au fond du puits est scellée une dalle supportant une cuvette à mercure et un réservoir contenant le liquide. Pour avoir une belle surface, on fait passer, avant chaque observation, le mercure du réservoir dans la cuvette par un petit trou. Au-dessus
de ce bassin, et portée dans une lourde monture, se trouve une lentille achromatique large de 103 millimètres et ayant un foyer de 10 mètres. Ail somniet du cône, un tout petit miroir éclaire les quatre croisées de fils dont les. images réfléchies par le
mercure et renvoyées par la lentille à son foyer se peindre à côté des fils, car on a eu d'abord le vieilnent
soin de donner une minime inclinaison à la lentille, qui n'est pas rigoureusement horizontale. Au-dessus des fils de platine est un microscope muni d'un micromètre à fil, qui, pouvant tourner dans tous les azimuts, forme une sorte de compas optique. On s'en sert pour mesurer dans tous les sens la distance de chaque croisée de fils à l'image correspondante. Cette distance ne doit pas varier si la surface du mercure reste toujours perpendiculaireà l'axe du cône tronqué. Or, cette distance
varie d'une heure à l'autre ;
il
est rare de la trouver
identique du soir au lendemain (*).
On remarque quelquefois que l'image présente des frétillements, des sautes brusques, s'affaiblit et même finit par disparaître ; nous pensons qu'il faut attribuer ce (*) M. d'Abbadie a ainsi trouvé que la verticale peut varier de 4,",5 dans le courant d'une année.
ET DES DÉGAGEMENTS DE PRODUITS GAZEUX.
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phénomène à une vibration rapide de la surface du mercure due à des trépidations ou à des ondulations microsismiques du sol. En 1874, M. Bouquet de la Grye a inauguré, dans l'île Campbell, un appareil destiné à l'étude des déviations de la verticale, et qui permet de tracer automatiquement la courbe des variations à des intervalles aussi rapprochés
qu'on veut. Cet instrument se compose d'un pendule à poids lourd qui actionne un levier très léger destiné à amplifier les déviations. Un courant électrique, commandé par une horloge, traverse tout l'appareil et marque un point sur un papier quadrillé chaque fois que le rouage effectue un contact.
L'appareil, perfectionné depuis cette époque par' son inventeur, est actuellement constitué de la manière suivante (*) : le pendule est formé d'un boulet suspendu à un fil d'acier porté par une équerre fixée dans un mur épais. Au bas du boulet est vissée une pièce en cuivre dans laquelle glisse à frottement doux une tige en acier poli dont la longueur est réglée au moyen d'une vis de serrage. Le levier multiplicateur (Pl. VI, fig. 4) est une balance dont le couteau est remplacé par une pointe
d'acier reposant sur une cornaline insérée dans une équerre fixée au mur. Quatre poids compensateurs, vissés
sur des branches partant de la tige du levier amplificateur et remontant au-dessus du point de suspension, servent à faire coïncider le centre de gravité de la balance avec la pointe sur laquelle elle repose. Le contact entre la tige portée par le boulet et la balance se fait en engageant la tige d'acier dans une ouver-
ture triangulaire pratiquée dans la tête du levier et (*) Comptes rendus de l'Académie des sciences, 28 juillet 488!1: Élude sur les déviations du pendule au Mexique, par M. Bouquet de la Grye.