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, DU ROYAUME DE PÉRAK ET DES PAYS VOISINS
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GÉOLOGIE ET INDUSTRIE MINIÈRE
nature des couches, surtout dans les régions intertropicales, où la végétation la plus dense couvre toute l'étendue du pays. Les Chinois eux-mêmes emploient les sondages, mais
ils les font peu profonds, leurs moyens d'action étant insuffisants pour qu'ils puissent atteindre les couches inférieures des alluvions.
Quoi qu'il en soit, et bien qu'un grand nombre de mineurs se soient ruinés dans l'exploitation des gîtes d'étain de Pérak, il n'en est pas moins établi que la richesse
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de ces gisements est considérable. La production du royaume de Pérak était, en effet, en 1884, de plus de 10.000 tonnes, et cependant ces gîtes sont exploités depuis des siècles par les Siamois et les Malais. L'accrois-
sement considérable qu'a subi depuis ces dernières années la production de l'étain dans la presqu'île permet d'entrevoir pour l'industrie minière de ces pays un très brillant avenir. Alors que les gisements d'Australie et d'Europe commencent à s'épuiser, ceux de la Malaisie prennent de jour en jour une importance plus considérable, et tout porte à croire que dans quelques années la presqu'île malaise sera devenue pour le monde entier le centre principal de la production de l'étain.
Exploitation des mines. Deux méthodes bien différentes sont en usage dans la péninsule malaise pour l'exploitation des mines d'étain la méthode indigène employée depuis des siècles par les Malais et les Siamois, et la méthode chinoise importée depuis peu. MÉTHODE MALAISE. Extraction, épuisement. Selon la position des couches riches, les Malais em-
ploient deux procédés différents.
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Si les couches sont à flanc de coteau, l'exploitant se contente d'ouvrir une large tranchée dans la masse et de rejeter dans la vallée les stériles qui l'encombreraient. Le niveau inférieur de l'exploitation est alors déterminé par la hauteur maxima des eaux de la vallée ; on laisse de un terre-plein s'élevant à environ un pied au-dessus couches cette limite. Il se produit toujours dans les exploitées des infiltrations qui viendraient interrompre les travaux ; aussi les Malais creusent-ils une série de fossés parallèles au front de taille afin de drainer le terreplein. On comprend aisément que ce procédé d'exploitaait été appliqué, dès les temps les plus anciens, aux couches à flanc de coteau de tous les vallons. Aussi ai-je rencontré sans cesse dans la forêt des restes de travaux de cette nature, que les Malais attribuent à leurs anciens maîtres, les Siamois. Quand, au contraire, les couches exploitables se trou-
vent au fond d'une vallée, les Malais exploitent par
fosses de peu d'étendue, dans lesquelles ils épuisent avec
des seaux. La fig. 17, Pl. X, donne le plan de la mine de Tronong dans l'état où elle se trouvait lorsque je l'ai étudiée en juin 1884. En 0', sont d'anciens travaux à flanc de coteau attribués aux Siamois. En T sont deux fosses dans lesquelles on exploitait lors de ma visite. Ces fosses,
dont la coupe est représentée par la figure 16, sont taillées à pic dans les alluvions ; sur trois côtés les
Malais soutiennent les terres avec des écorces d'arbres retenues par des pieux plantés verticalement; sur la quatrième face, ils laissent crouler les alluvions qui, dans la plupart des localités, tiennent assez longtemps pour qu'on puisse exploiter par gradins. Suivant l'abondance des eaux, l'épuisement a lieu tous les matins avant le travail, ou plusieurs fois par jour et même parfois pendant toute la durée de l'exploitation. Il se fait à l'aide de seaux S suspendus à de longs leviers