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GÉOLOGIE ET INDUSTRIE MINIÈRE
P chargés de contrepoids C à leur extrémité. Grâce à cet appareil d'une grande simplicité, l'épuisement est
beaucoup moins pénible que lorsqu'il se fait directement au seau. Je connais cependant quelques mines où la méthode des leviers n'est pas en usage, mais dans ces mines les couches riches sont presque à fleur de sol. Le labeur considérable que réclame l'épuisement force les ouvriers du fond à travailler avec une très grande rapidité et ceux de la surface à jeter les déblais le plus près possible afin de ne pas perdre de temps. Il en résulte que les stériles St sont toujours amoncelés auprès du chantier, ce qui oblige à reprendre les terres extraites pour les changer de place
lorsqu'on veut agrandir les travaux.
Lavage des minerais. C'est dans les fossés de drainage que les Malais établissent les sluices quand l'abondance des infiltrations leur permet d'effectuer le lavage à l'aide des eaux de la mine, à quelques mètres seulement du point d'extraction. Quand les couches travaillées renferment peu d'eau, ils établissent leur sluice dans le ruisseau le plus voisin et y portent les terres riches. Mais ce travail pénible est cause que beaucoup de minerais de richesse moyenne sont abandonnés comme ne valant pas le transport. J'ai vu
des exemples fréquents de ce système entre Ipoh et
Lahat, et à Campong Monilé. Quand le minerai est très riche, mais que l'eau fait défaut, les exploitants dérivent de petits cours d'eau qu'ils amènent parfois de fort loin dans la montagne afin de leur faire traverser leurs mines. C'est ainsi qu'a Khan Monilé se trouve un ruisseau dont les eaux, captées à grande distance de la mine, franchissent plusieurs val-
lons sur des aqueducs de bois (fig. 18, Pl. X); elles suivent sur une distance d'environ 2 kilomètres le flanc d'un coteau et viennent alimenter les laveries de la mine.
DU ROYAUME DE PÉRAK ET DES PAYS VOISINS. 413
En général, après leur sortie de la mine, les terres riches sont placées auprès du ruisseau d'écoulement des eaux de surface (L, fig. 17, et R, fig. 16) ou de celles fournies par l'épuisement; de cette façon, les minerais passent au sluice (Si, fig. 16) le lendemain du jour de leur extraction et sont lavés par les ouvriers pendant que l'épuisement se fait, avant le commencement du travail. Dès que les eaux sont suffisamment basses, les Malais quittent le lavage et retournent à l'extraction. Comme de cette manière il arrive souvent qu'ils ne peuvent pas laver le matin la totalité des terres riches extraites la veille, il les accumulent en un tas qu'ils lavent plus tard, lorsque la saison pluvieuse les empêche de travailler au fond. Dans les mines malaises, le lavage se fait quelquefois en une seule opération, mais généralement il se compose du débourbage et du lavage proprement dit. Le débourbage se pratique dans un fossé sans revêtement ; les terres sont agitées pendant quelque temps au milieu de l'eau et l'ouvrier ne cesse ce travail: que lorsque le ruisseau est devenu parfaitement clair. L'homme chargé du débourbage pousse à la pelle ou avec ses pieds le minerai vers le sluice de lavage qui, en général, est
formé d'un tronc d'arbre creusé à la hache ou simplement d'une écorce maintenue à l'aide de petits piquets verticaux. Par cette méthode, les minerais atteignent une teneur qui varie entre 20 et 30 pour 100 du métal.
Le lavage au sluice s'effectue en ramenant le minerai vers la partie supérieure de l'appareil; les Malais arrêtent ce lavage dès que la couleur du sable leur semble
suffisamment foncée; le minerai tient alors 55 à
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p. 100 de métal, mais ne dépasse presque jamais cette teneur.
Quant aux dimensions des sluices, elles sont très variables et dépendent uniquement de l'importance des tra-