Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
582 NOTE SUR LA CARTE GÉOLOGIQUE DÉTAILLÉE
avec une telle rapidité que l'on entrevoit déjà son achèvement, malgré l'étendue de la tâche et les difficultés nombreuses qu'elle présente. Elle a débuté par une étude d'ensemble qui a permis de fixer la constitution géologique de la région entière. On y compte quatre feuilles publiées:
583
onTon se trouvait d'utiliser sur place le concours des collaborateurs de province, a produit les meilleurs effets.
Elle a permis d'établir à distance des rapprochements
Granville, Châteaulin, Pont- l'Abbé et Lorient. Celle de Quimper est terminée. Morlaix et Pontivy, sur lesquelles
pleins d'intérêt sur la composition du sol dans les régions similaires. Mais le résultat le plus saillant que l'on en a tiré a été de fixer la constitution géologique de quelques
portent maintenant les études de détail, sont très avancées,
parties du territoire où elle était restée jusqu'ici fort
On ne saurait quitter la Bretagne sans signaler les études qui se poursuivent sur deux régions naturelles
obscure, et de préparer ainsi les éléments d'une carte géologique de la France à une échelle réduite, pouvant servir de minute à celle de l'Europe en cours de préparation.
voisines ayant avec cette province beaucoup d'analogie de composition : l'Aa..liou et le Maine. Le tableau montre que les explorations sont commencées sur les feuilles de Château-Gontier et d'A.ncenis, ainsi que sur celles de La'val et de Mayenne. En remontant vers le nord-ouest, on trouve le Cotentin qui ferme dans cette direction le circuit que nous venons de parcourir. Le service géologique a également déployé beaucoup d'activité dans cette région ; il y a publié deux feuilles : celles de Coutances et d.'Avranches, et il a mis à l'étude celle de Saint-Lô. Telle est, envisagée dans ses détails, la situation actuelle
- .?
DE LA FRANCE.
des explorations qui ont pour objet l'exécution de la carte géologique détaillée de la France. Si, à l'aide du tableau, on cherche à en saisir l'ensemble, on reconnaît qu'à part quelques exceptions les études se poursuivent simultanément dans toutes les grandes régions naturelles entre lesquelles le territoire peut être divisé. C'est là, ce qui caractérise essentiellement le plan qui a présidé à l'exécution du travail. Au lieu de l'effectuer par tranches
horizontales successives, comme on en avait reçu le conseil, on a jugé à propos de lancer des amorces dans toutes les directions, de façon à embrasser la plus grande étendue de territoire possible. Cette manière de procéder, recommandée dans une certaine mesure par l'obligation
Historique. L'exécution aux frais de l'État de la carte géologique détaillée de la France a été prescrite
par décret du 1 er octobre 1868. Un arrêté ministériel du 15 du même mois a organisé le service spécial chargé d'entreprendre ce grand travail et il l'a placé sous la haute direction de M. Élie de Beaumont, sénateur, membre de l'Institut, professeur de géologie à l'École des mines. Comme l'explique le rapport du 30 septembre contenant l'exposé des motifs à l'appui du décret, c'est l'exposition internationale de 1867 qui en a été le point de départ. Elle avait mis en évidence les résultats acquis en Angleterre, en Autriche, ainsi que dans quelques autres pays. Ces résultats n'étaient pas à notre avantage. Voici quelle était, en effet, notre situation à cette époque. L'administration des travaux publics avait, il est vrai, donné l'impulsion pour les cartes géologiques générales, en publiant, dès 1840, celle au 1/500.000 en six feuilles dont l'exécution, commencée en 1822, avait été confiée à, M. Brochant de Villiers, secondé par MM. Dufrénoy et Elie de Beaumont. Elle avait complété cette publication en faisant paraitre, entre -1841 et 1848, deux volumes de texte explicatif(*). L'administration n'avait pas davantage (*)
LI faut encore signaler, mais seulement pour mémoire, le
troisième volume publié en 1873.
.