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DE LA COMMISSION PRUSSIENNE DU GRISOU.
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qui intéressent la vie des hommes, l'amdur-propre n'est pas à sa place ; nous nous empresserons de reconnaître nos erreurs, mais nous croyons aussi qu'il est de notre devoir de maintenir et de défendre celles d'entre nos conclusions que nous persistons à trouver justes.
DE LA
I.
COMMISSION PRUSSIENNE DU GRISOU Par MM. MALLARD et LE CHATELIER, ingénieurs des mines.
Les travaux de la CommiSsion prussienne du grisou, dont MM Janet et Pelle ont rendu compte aux lecteurs de ces Annales (*) , sont, comme on a pu le voir, fort importants ; les recherches expérimentales ont été faites avec beaucoup de soin, et ont dû entraîner de grandes dépenses, en même temps qu'elles réclamaient un personnel nombreux, dévoué et instruit. Ces recherches, 2'
notamment en ce qui concerne la question des poussières, ont certainement accru beaucoup les notions précises que possédait la science de l'ingénieur sur des sujets difficiles et controversés. La Commission prussienne a contesté quelques-unes des conclusions que nous avions formulées dans divers
travaux publiés par ces Annales ('). Dans les questions (*) Suprà, p. 593, et 20 vol. de 1885, p. 600. (**) Sur les procédés propres à déceler la présence du grisou, Ann. des mines, (7) 19-1881. Du rôle des poussières de mines dans les accidents de mines, Ann. des mines, (8) 1-1882.
Rapport présenté au nom de la Commission du grisou, 11.21n. des mines (Partie administrative), 1882. Sur les lampes de sûreté, Ann. des mines, (8) 3-1883. Recherches expérimentales et théoriques sur la combustion de mélanges gazeux explosifs, Ann. des mines, (8) 4-1883.
ACTION DES POUSSIÈRES DE HOUILLE.
Parmi les recherches de la Commission prussienne, celles qu'elle, a faites sur l'action des poussières de houille, sont de beaucoup les plus importantes et les plus originales. La Commission a eu l'heureuse idée de faire les expériences dans les conditions même de la pratique, c'est-à-dire dans une véritable galerie de mine ; elle a eu de plus l'idée , non moins heureuse , d'observer, non seulement l'allongement de la flamme produit par les poussières, mais encore l'effet mécanique produit par l'inflammation de ces poussières. Cet effet mécanique est mesuré par l'élévation, sur un plan incliné, d'un wagon pesant tantôt 293, tantôt 738 kilogrammes. 1° ACTION DES POUSSIÈRES DE HOUILLE SEULES.
Nous n'avons pas besoin de faire remarquer tout l'intérêt que présentent les résultats auxquels est arrivée la Commission touchant l'influence du choix des explosifs sur l'inflammation du grisou et des poussières. Grâc'e à
ces expériences, on paraît, dès maintenant, disposer d'explosifs incapables de produire cette inflammation. C'est là, pour la sécurité des mines, un résultat dont l'importance est considérable. Si, comme cela paraît probable, l'emploi de ces explosifs est réellement pratique, on doit voir là un progrès comparable à celui qu'a réalisé la découverte de Davy. Très
intéressantes aussi sont les expériences faites