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SUR LES TRAVAUX
pour les poussières les plus exceptionnelles. La combustion
produite en un point ne se propage pas indéfiniment sur toute la surface couverte par la poussière. La longueur de cette inflammation est en rapport avec l'intensité de l'action mécanique qui a soulevé les poussières en les
allumait; cette longueur est toujours limitée, et la limite, qui, sous l'action d'un coup de mine débourrant chargé de 230 grammes de poudre, est de 20 mètres envi. ron pour la plupart des poussières, n'atteint 60 mètres que pour des poussières qui paraissent heureusement exceptionnelles.
Une explosion qui s'étend sur une distance considérable n'est donc pas une explosion de poussières. Si l'on réfléchit que les coups de mine débourrants au
ras du sol paraissent être les seules causes propres à produire l'inflammation des poussières dans les mines, qu'on peut aisément, par conséquent, se prémunir contre
ce danger en surveillant le tirage à la poudre dans les galeries poussiéreuses, en plaçant les"ftous de mine au toit de la galerie, en balayant au besoin la galerie sur .10 mètres de longueur en avant du front de taille, on devra conclure avec nous que les poussières, en l'absence du grisou, ne constituent pas une cause de danger très sérieuse ; qu'elles ne peuvent jouer un rôle important qu'en aggravant les conséquences d'une explosion produite par le gaz. Les expériences de la Commission prussienne auront définitivement fixé l'opinion sur ce point. 20 MÉLANGES DE GRISOU ET D'AIR.
La limite d'inflammabilité des mélanges d'air et de grisou est assez malaisée à déterminer. Lorsqu'on essaie de l'observer dans des tubes étroits, l'action refroidissante des parois s'oppose à l'inflammation des mélanges
DE LA COMMISSION PRUSSIENNE DU GRISOU.
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peu combustibles. Nous avions essayé (*) de déterminer
cette limite en mesurant la vitesse de propagation de l'inflammation dans des mélanges très combustibles, traçant la courbe qui a pour abscisses les quantités de gaz et pour ordonnées les vitesses de propagation, puis enfin prolongeant cette courbe (qui est sensiblement une droite) jusqu'à la ligne des abscisses. L'abscisse ainsi déterminée nous avait paru devoir donner la proportion de gaz pour laquelle la vitesse de propagation est nulle, et pour laquelle, par conséquent, l'inflammabilité est nulle. La limite d'inflammabilité ainsi déterminée correspondrait an mélange qui tient 5,6 p. 100 de grisou.
L'exactitude, au moins approchée de cette détermination, paraissait confirmée par les phénomènes qui se produisent dans la lampe Davy placée au milieu d'un mélange de grisou et d'air. C'est seulement, en effet,
lorsque la proportion de grisou est de 6 p. 100 que le cylindre de toile se remplit de flammes. Toutefois, il faut reconnaître que ces procédés indirects ne sont pas capables de donner une certitude. Comme nous l'avons fait remarquer (**), le mélange d'air et de gri-
sou, tenant 0,056 de grisou, possède une température de combustion voisine de 1000° et beaucoup plus élevée, par conséquent, que la température d'inflammation, laquelle est égale à 650°. Nous avions cherché l'explication de cette différence anormale entre la température de com-
bustion et la température d'inflammation du mélange de nulle propagation, dans la perte de chaleur par rayonnement qui se produit pendant le temps nécessaire pour que la tranche gazeuse enflammée porte la tranche voisine à la température d'inflammation. Mais
, d'un autre côté, nous avons montré, dans
11 Combustion des mélanges gazeux, Ani/. dés mines, 1883. (**) Combustion des mélanges gazeux, loc. cit., p. 78.
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