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DANS LE BASSIN HOUILLER DE LA RUHR.
MÉMOIRE SUR L'AÉRAGE DES MINES
France. Tels furent les règlements relatifs à l'emploi des
lampes de sûreté, au tirage à la poudre ou à la dynamite, et, dans un certain nombre de cas, l'obligation de foncer un second puits d'accès. En même temps, la Commission réussit à inspirer aux exploitants le goût des mesures et des observations pré-
cises et fréquentes, leur permettant de se rendre un compte plus exact que par le passé des conditions de
l'aérage dans leurs mines, et, par suite, de l'améliorer en attirant leur attention sur les points les plus perfectibles. C'est ainsi que l'habitude se répandit en Westphalie des mesures anémométriques, et même, dans quelques exploitations, des observations barométriques et thermométriques, ainsi que des dosages d'hydrocar-
bures dans l'atmosphère des chantiers et des retours d'air. Ces heureuses habitudes m'ont permis, au cours de mon voyage de l'été '1885, de recueillir dans les exploitations du bassin de la Ruhr un assez grand nombre de chiffres dont je n'ai aucune raison de suspecter l'exactitude, et qui me semblent de nature à donner une idée d'ensemble de l'état actuel de l'important service de l'aérage dans le plus considérable des bassins houillers allemands. Messieurs les ingénieurs de l'Oberbergamt de.
Dortmund ont bien voulu me mettre entre les mains le compte rendu des travaux de la section westphalienne
de la Commission prussienne du grisou dont il a été question plus haut, ce qui m'a mis à même de vérifier la plupart des chiffres que m'avaient fournis les exploi-
tants, et d'en augmenter la liste d'un certain
nombre
d'autres. " Dans ces conditions, et muni de tels documents, il m'a
paru intéressant d'entreprendre le présent travail qui sera un tableau général des conditions dans lesquelles se trouvent les mines de la Ruhr, au point de vue de
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l'aérage , et des procédés actuellement en usage pour
leur ventilation. Loin de prétendre, d'ailleurs, citer un modèle à imiter en tous points, je me permettrai à l'occasion quelques critiques, dont je crois pouvoir justifier d'avance l'ensemble par ce fait brutal que ,. dans ce bassin relativement peu grisouteux, le, nombre des explo-
sions est chaque année assez considérable. Le peu d'abondance de gaz détonant fait que les grands sinistres sont rares et qu'une explosion n'est généralement mortelle que pour un très petit nombre d'ouvriers ; niais le peu d'attention qu'on accordait, du moins avant 1882, au service de l'aérage et aux mesures les plus élémentaires
de précaution, rendait les petits accidents assez fréquents, comme le montre le tableau suivant, extrait du l'apport de la Commission prussienne du grisou (section de Westphalie) Po un 1.003.000
,A
P' '.'-.
ANNÉES.
".." . '-o'..
K
1870 1871
1872 1873 1874 1875 1876 1877 1878 1879 1880 1881
1882 3107e505 par an.
C.
224 237 052 273 081 269
e
- 2,
.gi
V
4
o
..',
R È
59 79
34 40 36 57 45 52 43
56 50 21 30 25
37
00 -31
39
61
11,1
16 19
238 223 011 206 203 250 196
83 62 76
43 81 53
100
230
57
63 99 80 69 66
66
de tonnes extraites.
ExploMons.
Vielimes.
2,88 3 15 0,49 3,47 0,00 3,06 2,40 2,09 3,23 4,07 0,76
9,74 10,15 6,03 7,43
6,89 5,00 4,75
3,33 5,10
3,21
110
120 139
4,64
7,56 8,40 7,32 10,47
43
86
3,10
7,09
log
sun 1.090 ouv iers. ....-........._____ Tués. Blessés.
1,07 0,78 0,35 0,37 0,33 0,10 0,03 0,07 0,42 0.56 1.02 0,61 1,25
1,13 1,23 0,92 1,15 0.08 0,82 0,79 0,53 0,90 1,45 1,36 1,14 1,77
0,57
1,11
Pendant le même laps de temps, il y avait en France, dont les deux grands bassins houillers sont beaucoup plus grisouteux que celui de Westphalie, seulement en moyenne 4,45 victimes par million de tonnes extraites Tome X,
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