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MÉMOIRE SUR L'AÉRAGE DES MINES
0,64 ouvriers tués et 0,37 blessés par millier d'ouvriers employés au fond (*); et cependant, durant cette période,. le bassin de Saint-Étienne avait été le douloureux théâtre du formidable accident du puits Jabin (4 février 1876), qui fit ù lui seul 186 victimes. Cette comparaison prouve éloquemment quels progrès étaient encore à faire, en 1882, dans l'exploitation des
mines de Westphalie. Beaucoup ont été réalisés .depuis, et les statistiques prussiennes offriront sans doute désormais, il faut du moins l'espérer, un moins douloureux spectacle.
Je manquerais à un devoir impérieux si, avant de
commencer ce travail, je n'adressais mes remerciements à MM. les Bevierbeamten qui ont bien voulu me guider dans le choix, que j'avais à faire entre les 250 mines de la région, de celles qui devaient le plus m'intéresser au point de vue spécial où je me plaçais ; ainsi qu'a tous les ingénieurs, Betriebstiihrer et Obersteiger, dont la complaisance constante a considérablement facilité ma tâche,
Le présent travail sera divisé en quatre parties principales, qui me semblent indiquées par la nature même du sujet que je me propose de traiter. La première sera consacrée à la description succincte des conditions géologiques du bassin de la Ruhr, bassin trop connu pour que j'insiste beaucoup sur cette description, si ce n'est sur les points qui intéressent d'une façon spéciale la question de l'aérage, comme, par exemple, le nombre, la puissance et l'inclinaison des couches exploitables, le mode et la quotité du dégagement du grisou. Un aperçu rapide des méthodes d'exploitation complétera cette première partie. Dans la seconde, j'étudierai les conditions que Padan(*) Chiffres déduits de ceux publiés par les Statistiques de "Industrie minérale.
DANS LE BASSIN HOUILLER DE LA RUHR.
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nistration impose aux exploitants ou que ceux-ci s'impo-
sent eux-mêmes dans la ventilation des mines et en particulier des mines grisouteuses. Un grand nombre de ces prescriptions datent seulement de 1882 et n'existaient pas avant que la Commission du grisou eût signalé les dangers de leur absence. Enfin, les deux dernières parties formeront la description des moyens mis en oeuvre pour obtenir les résultats
indiqués comme but dans la deuxième partie du mémoire. Je montrerai d'abord, sous le titre : Aménagement du courant, comment celui-ci est dirigé, divisé, réglé en quantité, distribué aux chantiers d'abatage et d'avance-
ment, ainsi que, dans certains cas, aux vieux travaux. A la description des voies d'aérage se rattachera naturellement l'évaluation des orifices équivalents des mines, calculés d'après les théories et formules de M. Murgue. En dernier lieu, je m'occuperai de la force motrice qui
met en mouvement l'air destiné à rafraîchir et assainir les mines, et en particulier des ventilateurs, dont le nom-
bre s'est beaucoup accru dans ces dernières années et dont l'emploi est devenu tout à fait prédominant. J'aurai occasion de parler de différents systèmes de ventilateurs, dont quelques-ims très récents, et les chiffres puisés aux
deux sources que j'ai indiquées plus haut me permettront d'en faire la comparaison sous l'important rapport du rendement.
PREMIÈRE PARTIE
Aperçu géologique. La région minière de la Ruhr formé, entre les vallées de la Ruhr au sud et de la Lippe
au nord, franchissant la première en quelques points, une bande de 65 kilomètres de long, dirigée à peu près de l'est à l'ouest depuis le Rhin jusqu'aux environs de la