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DANS LE BASSIN HOUILLER DE :LA RUHR. MÉMOIRE SUR L'AÉRAGE DES MINES
est suivie de celle de dépilage, pendant laquelle on abat les piliers en battant en retraite vers le plan incliné.
DEUXIÈME PARTIE.
L'étendue du champ d'exploitation varie beaucoup
d'une mine à l'autre. Les plus vastes se rencontrent dans les mines anciennes ; en voici quelques exemples
Illirder Kohlenwcrk (étendue maxiMa du bassin). 730 hectares.
Consolidation Germania. Shamrock
695 400 375
A côté de cela, les mines relativement récentes n'ont encore que des étendues de 50 à 60 hectares et même moins. On peut admettre comme moyenne le chiffre de 228 hectares (*).
Le nombre des couches exploitées varie également beaucoup ; la mine Consolidation en exploite 34, la mine Bonifacius 29 et la mine Hannover 25, tandis que la mine Neu Iserlohn, l'une des plus considérables du bassin, n'étend ses travaux que dans 5 couches. La mine la plus profonde est la mine Hugo, dans la partie septentrionale de la région houillère : elle atteint 593 mètres de profondeur ; un petit nombre de mines dépassent 300 mètres ; parmi elles Neu Iserlohn et Hannover ; les moins profondes ont 180 mètres (ex. Bruchstrasse, près de Langendreer) (*). Le nombre et la hauteur des étages est trop variable, suivant le pendage des couches ou d'autres circonstances spéciales, pour qu'une moyenne ait quelque intérêt. Il y a rarement plus de deux étages en exploitation et leur hauteur dépasse peu 60 à 70 mètres ; la mine Neu Iserlohn a trois étages en exploitation et un en préparation. (*) Rapport de la Commission prussienne du grisou, p. 68-69.
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Principes généraux de l'aérage. Nombre des puits.
La grande majorité des mines de
la Ruhr n'ont qu'un puits, dans lequel sont concentrés tous les services : extraction, épuisement, aérage, descenderies. Le puits unique est naturellement divisé en compartiments, dont l'un étanche pour la sortie de l'air. La Commission prussienne du grisou s'est élevée, dans son rapport, sur cette déplorable coutume, qui présente tant d'inconvénients, aussi bien au point de vue primordial de la sécurité de la population souterraine qu'à celui
de l'économie dans le service de l'aérage. Il est inutile d'insister sur le premier point, son évidence saute aux yeux.
Sous le second rapport, toutes les raisons se réunissent pour combattre le système du puits unique. D'abord la cloison soi-disant étanche qui sépare le compartiment d'aérage du reste du puits ne peut se maintenir longtemps telle au milieu des trépidations continuelles causées par le jeu des pompes et le mouvement des cages ; il en ré-
sulte des pertes d'air par cette cloison, qui atteignent, au bout d'un temps assez court, des valeurs considérables (*), jusqu'à 67 p. 100 à la mine Carolus Magnus, Neuer Schacht, et une moyenne de 30 à 32 p. 100 pour l'ensemble des fosses à un seul puits (**). Comme le tra-
vail du ventilateur est proportionnel à la quantité d'air qui le traverse, l'effet utile au point de vue de la ventilation des travaux, est diminué par ce fait seul dans la proportion de 100 à 70 en moyenne. (") Voir, dans la 3' partie du présent mémoire, le paragraphe : Cloisons d'aérage dans les puits. (**) Rapport de la Commission prussienne du grisou, p. '75.