Annales des Mines (1886, série 8, volume 10) [Image 111]

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MÉMOIRE SUR L'AÉRAGE DES MINES

de fer galvanisée ou en zinc. La raison du choix entre ces deux métaux est ordinairement le prix, qui est moins

grand pour le zinc lorsqu'il s'agit de tuyaux de petit

diamètre, et pour le fer dans le cas de grands diamètres. Les joints entre deux bouts de tuyaux consécutifs se font au Moyen de manchons serrés par un coin. Les diamètres des canars métalliques employés en Westphalie varient de 10 à 50 centimètres, et les sections correspondantes de 78 à 1.960 centim. carrés. On emploie aussi depuis quelques années, mais dans

un petit nombre de mines, des canars en tôle de

zinc

ondulée, qui, quoique plus Chers et donnant lieu, à section égale, à un peu plus de résistance au passage du courant, offrent une solidité plus grande, et sont moins exposés à être déformés par les chocs nombreux que de pareils organes sont destinés à supporter. On a aussi essayé des canars en carton bitumé mais ils étaient

beaucoup trop fragiles et ont été complètement donnés à cause de cela.

aban-

Les canars sont aspirants ou soufflants ; les dispositions qui correspondent à ces deux modes d'action sont indiquées par les

9 et 10 de la Pl. I. Dans les deux cas, une de leurs extrémités traverse une porte obturatrice placée en aval ou en amont de l'avancement à aérer. Je

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soit en planches, soit en briques et charpente, les joints étant faits dans le premier cas à l'argile, dans le second au mortier. Lorsque la galerie dans laquelle on

veut établir un galandage est large, on fait la cloison verticale, et généralement en briques et charpente ; mais dans les galeries étroites, on est obligé d'établir le goyau

à la partie supérieure et d'avoir recours à une cloison horizontale en planches. Le prix de ces deux sortes de constructions est à peu près le même : 1m,45 (= lf,80) par mètre carré. Mais les cloisons en planches donnent lieu à des pertes d'air bien plus considérables comme le montrent les deux exemples suivants, pris à la mine Kaiserstuhl (*) Cloison verticale en briques.

Surface totale de la cloison. Air entrant dans le goyau .

Cloison horizontale en planches.

. .

.

750m2

375m3

.

.

56m3,100

.

1 9-3,300

53-3,500 9.'3,900 43-3,600

Air arrivant à l'avancement.

.

Perte absolue 36-3,800 Perte relative 0,656 Perte relative par 11'1'2 de cloison. 0,000875 Rapport des pertes id.

0,815

0,002173 2,4.8

fig.

n'ai vu nulle part l'emploi de ventilateur à bras pour

déterminer le mouvement de l'air dans les canars. Le principal inconvénient des canars est d'avoir une section trop faible ; on se trouve entre les deux écueils, d'avoir ou une ventilation insuffisante, ou des vitesses considérables et dangereuses pour les lampes aux orifices des canars. Ils ne sont donc admissibles que pour de faibles débits. Galandages.

DANS LE BASSIN HOUILLER DE LA RUHR.

Dès qu'on a besoin d'envoyer à l'avancement une quantité d'air un peu forte, il faut avoir recours aux galandages. Ceux-ci sont construits,

L'usage des galandages en toile goudronnée, que Pernolet et Aguillon signalent, en 1880, dans le bassin de Sarrebrück, s'est depuis un peu répandu dans la Ruhr, notamment dans les mines Clerget, Hansa, Zollern. Les toiles sont clouées sur deux séries de lattes en bois, formant longuerines, fixées l'une au plafond, l'autre à la

sole, ou bien une sur chacune des parois latérales de la galerie. L'étanchéité de ces galandages est sensiblement moindre que celle des cloisons en briques et même en planches rejointoyées à l'argile. Mais leur prix d'établissement est beaucoup moindre, surtout dans les galeries de grande dimension ; en effet la main-d'oeuvre et une ) Rapport de la Commission prussienne du grisou, p. 166-167. Tonie X, 1886

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