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RAPPORT DE LA SOUS-COMMISSION.
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RÉCIPIENTS DE GAZ SOUS PRESSION. 206 Discussion des causes de danger. Comparaison avec les
de 100 liques que celle d'un'récipient d'eau et de vapeur
La Sous-Commission a été unanime à penser que, si une réglementation générale doit tôt ou tard intervenir dans le fonctionnement des récipients de gaz sous pression, elle devra principalement porter sur l'épreuve préalable de ces récipients et sur les
tres à 10 kilogrammes de pression. Ce dernier n'a pas été jugé assez dangereux pour être soumis à la réglementation, et, cependant, dans la pratique, il est souvent rempli d'eau à près de 200° de température.
A ce double point de vue la comparaison des causes de
Hirsch et Clérault. Un réservoir de gaz comprimé à
récipients de vapeur.
appareils de sûreté propres à prévenir des cas où la pression normale est dépassée.
danger que présentent ces appareils, avec celles qui interviennent dans l'usage des récipients de vapeur, s'imposait tout d'abord. Cette comparaison est tout à l'avantage des récipients de gaz. Ces derniers ne sont pas, en effet, exposés à de hautes températures et à des causes multiples de détérioration. En cas de fuites ou de déchirures, la pression s'y abaisse rapidement. En cas d'explosion, le danger réside uniquement dans les effets mécaniques produits, tandis que le plus grand nombre (environ 2/3). des victimes des explosions de vapeur est dû aux brûlures graves,
qui en sont la Suite habituelle. Mais un fait, qui résulte de considérations théoriques, doit encore augmenter l'immunité pratique relative des récipients de gaz comprimés. Le décret du 30 avril 1880 n'a soumis aux prescriptions réglementaires que les récipients de vapeur d'une capacité de plus de 100 litres, quelle que soit d'ailleurs la pression normale à laquelle ils doivent fonctionner. Si l'on considère que la vapeur est rarement utilisée au-dessus de 10 kilogrammes de pression, et les gaz comprimés au-dessus de 30 kilogrammes, on est amené à chercher quelles sont les dimensions d'un récipient de gaz comprimé à 30 kilogrammes dont l'explosion (par détente adiabatique) produirait les mêmes effets dynarni-
C'est dans ces termes que la Sous-Commission a posé le problème, qui a été résolu dans des conditions tout à fait comparables (*) par MM. Haton de la Goupillière, 30 kilogrammes doit avoir >environ 1.200 litres de capa-
cité pour présenter le même danger latent qu'un récipient de 100 litres rempli d'eau à 10 kilogrammes de pression ou '183° de température. Tous deux recèlent alors environ 600.000 kilogrammètres de travail potentiel. Dans ces conditions, la réglementation à intervenir ne s'appliquerait vraisemblablement pas à plus de 70 à 100 récipients pour toute la France.
La Sous-Commission a donc pensé que la question, qui lui était posée, ne présente pas des caractères d'urgence et de danger public, imposant une Conclusions.
solution immédiate.
Elle estime cependant que, si l'emploi des gaz compri-
més prend un essor industriel considérable, il pourra
convenir d'en réglementer le fonctionnement, conformément aux observations qui précèdent. Il paraît même utile de recommander, dès à présent, l'épreuve préalable et l'emploi d'appareils équivalant aux soupapes de sûreté, dans l'usage des récipients de très grandes dimensions.
Mais l'obligation stricte ne semble pas nécessaire dans l'état actuel de l'industrie, et il est préférable d'attendre l*) Voir, ci-après, la note détaillée de M. Hirsch sur ce sujet.