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ÉTUDE SUR LES SALINES DE ROUMANIE.
des affaissements à la surface, ou envahissaient la mine. C'est pour éviter ces accidents qu'on a cuvelé tous les puits, et qu'on a fait de nombreux travaux pour recueillir et épuiser les eaux. Ces travaux consistent en petits puits soit isolés, soit plus souvent réunis entre eux par des galeries ou tranchées de drainage ; celles-ci, généralement à parois verticales, sont creusées dans l'argile superficielle, sans jamais atteindre le sel. Elles ont à Slanic, par exemple, un mètre de largeur. En maintenant leurs parois à l'aide de traverses, on a construit au fond un caniveau de 40 centimètres sur 40, en pierre,
que la saline de Tirgu-Ocna fut rendue à l'exploitation. Le peu de solidité de l'argile, qui forme la surface du
recouvert de dalles ; puis on a rempli la tranchée de grosses pierres qui permettent aux eaux de se réunir dans le caniveau inférieur. Les galeries de drainage débouchent soit dans les petits puits, soit à la surface à quelque distance.
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On arrive ainsi à recueillir la plus grande partie des eaux superficielles autour des puits des salines, ou même à capter certaines sources ; l'eau recueillie dans les petits puits est épuisée à l'aide de pompes à bras ou avec un manège fixe. On a quelquefois en outre pavé et cimenté le sol aux environs des orifices des salines. L'accident le plus important que les eaux aient causé
est celui qui est arrivé le 8 août 1881 à la mine de Tirgu-Ocna : une venue soudaine d'eau, évaluée à
80.000 mètres cubes, envahit les mines anciennes et les inonda complètement ainsi qu'une partie des nouvelles galeries ; cette grande quantité d'eau s'était accumulée
dans un groupe voisin de vieilles mines,
abandon-
nées depuis longtemps ; on fut obligée d'arrêter l'exploitation pendant plus de dix-huit mois. On y installa une puissante pompe à vapeur qui coûta plus de 60.000 francs et qui dut fonctionner pendant dix mois pour épuiser la mine ; ce n'est qu'au mois de mars 1883
sol dans toutes les salines, a nécessité aussi de nombreux travaux pour protéger les installations de la surface. Outre les travaux d'assèchement dont nous avons parlé plus haut, on a dû faire des travaux considérables de terrassements et construire des murs de soutènement
pour éviter les mouvements du sol aux environs des puits et des bâtiments. A Tirgu-Ocna, en particulier, où il y a 36 mètres d'argile au-dessus du sel, le glissemern, du terrain, dont la pente est assez raide en cet endroit, aurait pu produire une déviation dans le nouveau puits d'extraction projeté ; on a dû déblayer un grand espace pour aplanir le terrain et le rendre suffisamment ferme. Les 200.000 mètres cubes de terre provenant de ces terrassements, ont été rejetés dans les mines C et D (Pl. III, fig. 6), et dans les anciennes mines qui avaient amené l'inondation de 1881 ; on les a ainsi comblées sur une hauteur de 30 mètres de manière à fermer toute communication avec l'exploitation actuelle. Ces travaux, dont les dépenses se sont élevées à plus de 70.000 francs, ont été terminés au mois de septembre 1885. Éclairage.
Toutes les salines de Roumanie, sauf
celle de Slanic, sont encore éclairées d'une manière assez primitive, au pétrole et au suif. Les ouvriers sont munis
d'une sorte de têt en terre, où on place simplement un morceau de suif et une mèche ; un crochet permet au mineur de fixer cette lampe près de l'endroit où il travaille. En outre, des lampes à pétrole fixes éclairent les voies de transport du sel; ce système d'éclairage, fort imparfait, a en outre l'inconvénient de vicier l'atmosphère, de la mine.
Depuis le mois de mars 1883, la mine de Slanic est éclairée à la lumière électrique ; les grandes galeries