Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
DU CENTRE DE LA FRANCE.
350
GISEMENTS DE MINERAI DE FER
On voit donc que si les divers lambeaux de terrain sidérolithique du Berry et du Nivernais ne se. trouvent pas exactement au même niveau, ils ne présentent pas, du moins, de différence d'altitude en rapport avec l'importance des dénivellations produites par les nombreuses failles qui sillonnent cette région. On observe, au contraire, que le calcaire lacustre pré-
sente un relèvement marqué vers l'est, bien que les
failles en question aient eu pour effet d'abaisser les terrains situés du côté oriental. Cette seule considération nous parait démontrer d'une manière irréfutable que le terrain sidérolithique est postérieur à -la faille de Sancerre ; nous ne contestons pas l'exactitude des faits signalés par M. Douvillé et desquels il déduit les conclusions que nous combattons ; mais nous croyons qu'il convient d'en chercher ailleurs l'explication. On observe, en effet, que le terrain sidérolithique , tout en ne subissant que des dénivellations peu importantes, a été affecté sur plusieurs points par des accidents qui semblent se rattacher au système des failles de Sancerre et de la Nièvre.
351
à n inerai de fer. La récurrence de ce système explique également bien la dislocation du terrain sidérolithique
et les légères variations que l'on peut observer dans leur altitude, ainsi que les dislocations locales de ce dépôt au voisinage de la faille de en lambeaux isolés,
Sancerre. Si l'on fait, en outre, attention que les lambeaux
sidérolithiques se. trouvent toujours sur la lèvre affaissée, on peut conclure de ce fait que le mouvement de récurrence s'est produit dans le même sens que le mouvement primitif.
En résumé, il résulte de cette discussion qu'antérieurement au terrain sidérolithique il s'est produit, dans le Cher et la Nièvre, un système de failles qui ont occasionné des dénivellations considérables ; c'est à elles qu'est due la séparation, dans le département du Cher, des bassins de l'argile à silex et du terrain sidérolithique. Postérieurement au dépôt du calcaire lacustre, il y a eu un nouveau mouvement du sol qui a occasionné la récurrence des mêmes failles ; ce mouvement a causé une nouvelle modification du bassin dans lequel ont eu lieu les dépôts plus récents.
Il est donc certain que de nouveaux mouvements du sol se sont produits postérieurement au dépôt du terrain sidérolithique et du calcaire lacustre du Berry, et que les failles de Sancerre et de la Nièvre ont dû alors jouer
Nous avons été conduits à entrer dans ces détails pour bien établir la distinction de l'argile à silex et de l'argile à minerai de fer ; l'étude de la faille de Sancerre touche d'ailleurs de près à celle de l'origine des gisements de
de nouveau; mais l'amplitude de ce nouveau mouvement
minerai.
a été bien inférieure à celle qui a eu lieu lors de leur première apparition. De cette manière se concilient très aisément les faits, en apparence contradictoires, .que nous avons signalés plus haut. L'antériorité du système du Sancerrois, par rapport au terrain sidérolithique , s'accorde bien avec la continuité de niveau de ce dernier, avec la discordance de celui-ci et de l'argile à silex, et avec les alignements des fentes
Nous allons maintenant reprendre la description des dépôts tertiaires en continuant par le calcaire lacustre du
Berry qui recouvre le terrain sidérolithique et se relie intimement à lui.
Le calcaire lacustre du Berry Calcaire lacustre. recouvre les amas de minerai de fer et les argiles sidémrolithiques.