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DU CENTRE DE LA 'FRANCE.
GISEMENTS DE MINERAI DE FER
une crevasse plus étroite également remplie d'argile et de minerai. C'est ce que montrent, d'ailleurs, bien nette-
ment les tranchées du chemin de fer, où l'on voit les
poches se prolonger inférieurement par une fente étroite dont les parois calcaires sont corrodées et dégradées, et séparées par le castillard de l'argile à minerai qui consti-
tue le centre. Ces fentes doivent donc être considérées comme les cheminées qui ont servi à l'ascension des
matières sidérolithiques. Les dimensions des poches ou entonnoirs sont très variables : elles n'ont le plus souvent que quelques mètres de diamètre, mais on en rencontre assez fréquemment dont la profondeur dépasse quinze et vingt mètres et dont l'exploitation fournit plusieurs milliers de mètres cubes de terrage. Les poches les plus puissantes ont été rencontrées dans les exploitations de Bois-Vert, sises commune de Saint-Just, et dans les bois qui s'étendent au nord-ouest de Châteauneuf. Cependant on doit remarquer que, lorsque les dimensions des poches sont considérables, il est bien rare que
le minerai s'y trouve régulièrement -réparti et que le terrage présente partout la même richesse ; le minerai est généralement concentré dans la partie inférieure;
au-dessus de cette partie riche se trouve une argile jaune veinée de blanc dans laquelle les grains sont disséminés en moins grande quantité et où ils se trouvent seulement concentrés par :places dans des nids d'argile ocreuse d'une couleur plus foncée que celle de l'argile qui con-
stitue la masse principale; ces nids sont réunis entre eux par de petits filons de même nature. On rencontre,
en outre, au milieu rdeces argiles, des noyaux de calcaire saccharoide nommés 'têtes par les ouvriers ; ils doivent probablement être considérés comme provenant de débris détachés des parois de la poche ou comme une concentration locale du calcaire dissous.
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Il arrive encore assez fréquemment, dans le cas de poches puissantes, que l'argile plastique, qui constitue dans la partie inférieure la gangue du minerai, passe peu a peu à, une argile marneuse ou même à des marnes calcaires blanches, peu consistantes, parfois pulvérulentes, des au milieu desquelles le minerai se concentre dans réunis entre eux par des nids irréguliers d'argile ocreuse veines jaunâtres d'argile, contenant également quelques grains de minerai et formant un réseau qui, par sa couleur, se détache bien nettement de la marne calcaire et donne à l'ensemble un aspect marbré. En dehors de ces -poches, en forme d'entonnoirs ou de bassins,' on voit souvent le minerai .remplir des cavités à parois verticales taillées à pic dans les 'couches horizontales du calcaire jurassique.
Ainsi, près de Lapan, nous avons observé, dans le calcaire lithographique, une crevasse allongée dans le sens du méridien, donfles parois verticales, très irrégucalcaire lières et corrodées, étaient formées par -un cristalline, 'passant latéraleblanc crayeux, à texture ment au calcaire lithographique. Vers le bas, le minerai s'étendait horizontalement, intercalé entre les couches calcaires (fig. 8 et 9, Pl. Y).
'Dans cette même localité, nous 'avons -Observé une autre cavité à parois verticales formant lin ,puits 'cylin-
drique de trois :à, quatre mètres de profondeur et d'environ
soixante centimètres de diamètre. La coupe verticale de ce gisement est identique à celle donnée pour le gisement précédent ; les coupes horizontales .diffèrent seules.
L'alignement suivant la direction nord-sud que présente la crevasse de Lapan se trouve 'également dans la disposition des diverses poches d'un champ d'exploitation; on voit celles-ci se coordonner suivant une série'de lignes parallèles à la 'direction que nous venons d'indi-