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DU CENTRE DE LA FRANCE.
GISEMENTS DE MINERAI DE FER
quer, de telle sorte qu'elles semblent se rattacher à des lignes de fracture orientées à peu près nord-sud. En résumé, des gisements dits en poches présentent les caractères suivants 1° Ils sont logés dans des cavités superficielles des calcaires jurassiques ; 2° Ces cavités pénètrent en profondeur, avec des parois plus ou moins inclinées, à travers les couches horizontales des calcaires jurassiques ; 3° Les parois de ces cavités sont crevassées et dégradées, et attestent l'action d'agents corrosifs qui ont irrégulièrement rongé les 'roches encaissantes ; 40 ;es cavités, à partir d'une certaine profondeur, se rétrécissent plus ou moins brusquement et se prolongent inférieurement par des fentes étroites qui représentent les canaux ayant servi à l'arrivée des matières formant le remplissage ;
5° Ces cavités résultent de l'agrandissement par corrosion des fentes et fractures des calcaires jurassiques ; 6° Le minerai et les roches encaissantes présentent, de part et d'autre de la ligne médiane du gîte, une suc-
cession de zones qui donnent à celui-ci la structure rubanée des filons concrétionnés ; cette structure doit être attribuée, non à un dépôt successif, mais à un phé-
nomène chimique de contact résultant de la réaction du remplissage sur les calcaires encaissants
7° Au voisinage des gisements et dans toute la région métallifère, les calcaires ont été profondément alté-
rés et modifiés par des eaux thermales acides qui ont circulé dans leurs fissures et ont donné naissance à des brèches et à des roches cristallines; 8° Dans un même champ d'exploitation, les poches se coordonnent le long des lignes de fractures généralement orientées suivant la direction nord-sud, ou du moins suivant des directions très voisines.
Gisements souterrains calcaires.
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Nous avons désigné
sous ce nom les gisements n'affleurant pas au jour et complètement encaissés dans des roches calcaires. Nous examinerons, en premier lieu, les gisements len-
ticulaires ou en couches, constitués par des amas de minerai reposant sur le calcaire jurassique et recouverts par le calcaire lacustre.
Le bassin de Dun-le-Roi fournit un excellent type pour l'étude de ce genre de gisement, en raison des faci-
qu'il présente pour l'observation, dans le champ d'exploitation qui s'étend sur les affleurements de la lités
couche entre la route de Levet et celle de Vorly.
Dans cette région, exploitée à ciel ouvert il y a une trentaine d'années, les terrages ont été complètement enlevés, la surface de contact du calcaire jurassique et du minerai, mise à découvert par les travaux et lavée par les pluies, permet d'apercevoir, dans ses plus petits détails, la structure du gisement et d'y retrouver les types que nous venons d'étudier.
On remarque tout d'abord que le minerai ne repose pas sur une surface plane et régulière comme celles qui séparent, en général, les diverses assises des terrains stratifiés ; elle est, au contraire , ondulée et ravinée comme si elle avait subi des érosions antérieures au dépôt du minerai.
En dehors de ces ondulations et ravinements, observe que la surface du calcaire jurassique est loin d'être continue; elle présente, au contraire, un grand nombre de cavités de formes variables dans lesquelles le minerai s'enfonçait. Ces cavités offrent, mais sur une plus petite échelle, les diverses formes des gisements en poches ; ce sont de petits entonnoirs ou des bassins plus ou moins réguliers, tantôt communiquant les uns avec les autres par de pe-
tits canaux, ou même juxtaposés et se pénétrant muTome X, 1886.
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