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INSTALLATION ET FONCTIONNEMENT
Recommandations spéciales aux chaudières verticales.
En terminant son rapport, M. Hanet-Cléry résume, ainsi qu'il suit, les recommandations qu'il convient d'adresser aux industriels 1° Les tôles du coup de feu doivent être protégées par une murette réfractaire éloignée de 80 à 100 millimètres du métal. Le contact direct pourrait provoquer des corrosions d'autant plus dangereuses qu'elles seraient masquées. Autant que possible, le rampant doit amener les flammes tangentiellement au corps cylindrique; sinon il con-
vient que la murette présente un éperon qui divise les flammes et évite les remous.
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2° L'alimentation doit déboucher aussi haut que possible au-dessus du coup de feu et se produire d'une façon continue et régulière, pour éviter les contractions et dilatations brusques du métal. 30 Les tôles du coup de feu ne doivent jamais être cintrées en travers ; elles seront de bonne qualité et leurs coutures seront consolidées au moyen de clouures à doubles rangées de rivets. Recommandations générales. La plupart des chaudières des usines métallurgiques sont disposées en batteries et communiquent entre elles par des prises de va. peur se greffant sur une conduite unique. De plus, elles sont en général situées dans des ateliers fréquentés par de nombreux ouvriers. Il en résulte que l'explosion d'une chaudière peut produire des accidents d'une gravité extrême. L'arrachement d'une partie de la conduite de vapeur déverse alors dans l'atelier la vapeur accumulée dans tous les générateurs voisins. Cette cause de danger n'est pas spéciale aux chaudières verticales ; M. Hanet-Cléry l'a signalée dans une dernière série de recommandations.
DES CHAUDIERES DE PREMIÈRE CATÉGORIE.
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4° Il convient d'établir, autant que possible, les géné-
rateurs en dehors des ateliers, et en tout cas de les isoler les uns des autres par des clapets de retenue automatiques, greffés sur le tuyau de vapeur qui réunit chaque générateur à la conduite unique..
Ces clapets laissent, en fonctionnement normal, un libre passage à la vapeur. Ils se ferment automatiquement quand, pour une cause quelconque, la pression dans la conduite générale s'abaisse d'une façon anormale.
Explosion de Marnaval. Rapport de M. Trautmann. En 1883, un rapport (*) de M. l'ingénieur en chef Trautmann rend compte des causes de la catastrophe de Marnaval ; la Commission centrale émet l'avis que tous les désordres, qui se sont présentés à Marnaval, étaient prévus dans le mémoire de M. Hanet-Cléry, et qu'il y a lieu d'insister sur les prudentes recommandations qui le terminent par une circulaire ministérielle les rappelant aux ingénieurs du service ordinaire, chargés à leur tour d'appeler sur ce point la sollicitude des chefs d'industrie (**).
Circulaire ministérielle du 13 février 1SS1. Cette circulaire est envoyée, à la date du 13 février 1884 et dès le 10 novembre de la même année, la catas-
trophe d'Eurville, survenant à quelques kilomètres de Marnaval, et dans des conditions tout à fait analogues, vient démontrer l'inobservation des enseignements qui (*) Annales des mines, IV, 249.
(**) Le rapport de M. Trautmann a été lui-même envoyé aux industriels, par les soins des préfets.
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