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NOTE SUR UN ACCIDENT
mineurs. Mais ils ne furent pas trouvés au front de taille. On s'engagea dans le cul-de-sac .CC à l'extrémité duquel les cadavres de ces malheureux furent rencontrés. Dans le travers-bancs, tous leurs outils étaient soigneusement
rangés à une certaine distance de l'avancement, et cet avancement était encombré de déblais. Ces constatations permettent de penser que ces deux ouvriers venaient d&
tirer leurs coups de mine et se trouvaient dans le ni-
SURVENU AU PUITS DE FONTANES.
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au point que le chef de poste a trouvé le machiniste presque sans connaissance et que le palefrenier, tout suffoqué,
errait en titubant dans l'écurie lorsqu'on lui a ouvert la porte et qu'on l'a fait sortir. C'est également sous pression que le gaz a subitement envahi le retour d'air et a fait violemment irruption dans le S travaux supérieurs en
veau 125, lorsque l'acide carbonique a envahi le courant qui les aérait. Ils fuirent devant l'invasion et cherchèrent
passant par toutes les fissures, par les fentes de toutes les portes qui séparaient les travaux du puits n° 1 des travaux supérieurs et par la rigole de la galerie d'écou-
un refuge dans le cul-de-sac, mais l'invasion continua son oeuvre et par diffusion le gaz dut les atteindre très
lement, qui se vida quelques minutes après l'expansion, à
rapidement et les asphyxier. Il restait encore à sortir de la descente dd, au ni-
la suite de l'arrêt de la pompe Tangye. C'est ainsi que l'acide carbonique a envahi le puits n° 2 où l'on a constaté qu'il se tenait au même niveau que dans le puits
veau 90, le corps du mineur qui travaillait à son extrémité. Pour cela, on se servit d'un ventilateur soufflant et d'une ligne de tuyaux qu'on allongeait progressivement au fur et à mesure des progrès de la ventilation. Cette opération fut difficile ; elle dura environ trois heures : au bout de ce temps, on atteignit et retira le cadavre qui se trouvait à 15 mètres environ de l'entrée de cette descente, couché sur le ventre la tête vers la sortie. L'enlèvement des corps était terminé à huit heures du
11'l. Le mélange irrespirable a dépassé la recette 93 et s'est
soir.
reconnaissant l'ennemi, n'avait vivement battu en retraite en entraînant tous ses camarades.
Le dégagement instantané d'acide carbonique qui a été la cause originaire de cet accident, a eu une intensité absolument inconnue jusqu'à ce jour. Ce dégagement a
été si formidable et s'est effectué à une pression tellement élevée que le gaz a violemment refoulé le courant d'air, a subitement rempli tout le puits et s'est élevé jusqu'aux molettes du chevalement. Il est sorti par le ventilateur avec une telle abondance, qu'il a envahi le logement dans lequel se trouve la locomobile qui met en marche cet appareil et l'écurie voisine.
Le machiniste et le palefrenier ont subi ses atteintes
répandu par cette recette dans la mine; aidé par la marche naturelle du courant d'air, il s'est élevé dans les travaux, y a atteint la cote 126, 20 minutes environ après son irruption au niveau 300 et a asphyxié les deux malheureux ouvriers de la descente. Continuant son che-
min, il est parvenu aux chantiers du Nord et y aurait probablement fait d'autres victimes si l'un des ouvriers, C'est également à l'introduction du gaz dans le niveau 93 par l'invasion du puits n° 2 et aussi à l'expansion de l'acide carbonique au delà de la porte P, par les fuites de cette porte, qu'il faut attribuer l'asphyxie des deux ouvriers qui travaillaient dans le travers-bancs du niveau 125. Quant au malheureux pompier, l'invasion lui est arrivée de tous les côtés.
Ce n'est que trois jours après l'accident que l'on put pénétrer dans le travers-bancs Sainte-Barbe ; on le trouva
rempli sur la plus grande partie de sa longueur par de