Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
116
NOTE SUR UN ACCIDENT
alors au receveur du jour, lorsqu'il veut parler au personnel du fond, de presser le bouton du poste Breguet, soit même le bouton indicateur du cadran du jour ; il ferme ainsi le circuit de la pile du jour qui fait sonner la sonnerie du poste Boetcher et celle de l'avancement ; inversement, en pressant le bouton du poste Boetcher, les ouvriers du fond ferment le circuit de la pile de ce poste sur la sonnerie du jour. Pour éviter toute erreur dans la position du commutateur, il porte un écran qui cache les deux boutons d'appel quand la communication est sur Téle'phone. Le receveur
PROCÉDÉ D'EXÉCUTION DE TRAVAUX DE SAUVETAGE. 117
NOTE SUR UN
PROCÉDÉ D'EXÉCUTION DE TRAVAUX DE SAUVETAGE Par M. LÉciii LÉVY, Ingénieur des mines.
du bas est donc de toute nécessité obligé de placer le commutateur dans sa position normale lorsqu'il veut faire des signaux. Cette intéressante installation, après les tâtonnements
du début, est aujourd'hui en fonctionnement d'une manière normale et régulière, et donne pleine satisfaction aux exploitants. Toutefois, nous ferons remarquer qu'il serait préférable d'avoir un fil spécial pour la communication téléphonique.
Il peut arriver, en effet, que l'on oublie, une fois les manoeuvres d'extraction terminées, de placer sur Téle'phone le commutateur double ; or, il n'y a pas continuellement un receveur à la recette du fond ; il n'en est pas besoin, par exemple, pendant la période du forage. Dans ce cas, les appels au téléphone soit du poste Bréguet, soit du poste Bcetcher, seraient infructueux. L'établissement d'un fil spécial aurait pour avantage essentiel de rendre l'installation et le fonctionnement de la communication téléphonique complètement indépendantes de ceux des signaux et de supprimer le commutateur double, pièce qui demande quelque entretien. La deuxième sonnerie établie à la recette inférieure auprès de celle de l'indicateur deviendrait inutile sur ce point et serait établie, au jour, au poste Breguet.
Le manuel intitulé École de mines, répandu dans les écoles régimentaires du génie, renferme des instructions sur la construction des puits et.galeries, dont les ingénieurs des mines peuvent tirer profit dans plusieurs circonstances, notamment dans l'établissement d'ouvrages de faibles dimensions et essentiellement provisoires, comme certains travaux de reconnaissance ou de sauve-
tage qui demandent d être exécutés rapidement. Dans le courant de l'année 1884, j'ai eu l'occasion de mettre en pratique un des procédés décrits dans ce manuel. Ce procédé est spécialement préconisé pour les sauvetages de puisatiers ensevelis sous un éboulement dans des terterrains sablonneux, (*). Il s'agissait de rechercher le corps
d'un ouvrier pris sous un- éboulement de 15 mètres au fond d'un puits pratiqué dans les sables de Fontainebleau et dont le revêtement, formé d'une chemise de plâtre de 2 à 3 centimètres, avait cédé sous la pression du terrain. La nature de ces sables, extrêmement maigres et fluides, exigeait des précautions particulières dans la construction (*) École de mines, page 364.