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NOTE SUR L'ÉTAT ACTUEL DE LA MINE
NOTE SUR L'ÉTAT ACTUEL
DE LA MINE ET DE L'USINE D'ALMADEN (ESPAGNE) Par M. KUSS , ingénieur des mines
ET DE L'USINE D'ALMADEN (ESPAGNE).
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de dolomie et de barytine. Or, si le cinabre est volatil, il n'en est pas de même de la dolomie et de la barytine l'hypothèse du dépôt du cinabre par simple sublimation nous paraît dès lors difficile à admettre. N'est-il pas plus simple d'attribuer la minéralisation à des sources où le sulfure de mercure aurait été tenu en dissolution sous l'influence d'une pression et d'une température élevées et grâce à la présence d'un excès d'hydrogène sulfuré, con-
ditions dans lesquelles, on le sait, Sénarmont réussit à faire dissoudre les sulfures de fer, de zinc et de plomb?
Nous avons publié dans les Annales des mines (*), en 1878 et 1879, un mémoire étendu sur la mine et l'usine à mercure d'Almaden. Ayant eu, tout récemment, l'oc-
casion de visiter à nouveau. ces établissements, nous avons pensé que les lecteurs des Annales pourraient trouver quelque intérêt à des renseignements précis sur leur Situation actuelle. Nous rappelons qu'on exploite à Almaden trois gîtes rapprochés, à peu -près verticaux, minéralisés sur 180 à 200 mètres de longueur, ayant ensemble une puissance utile de 12 mètres environ, encaissés dans les schistes et quartzites siluriens et formés de quartzite blanc ou noir imprégné de cinabre. L'examen nouveau que nous avons fait du remplissage métallifère nous décide à considérer les gîtes, avec M. Oyarzabal, l'éminent directeur d'Almaden, comme des filons-couches, minéralisés par voie hydro-thermale. On y trouve en effet, sur divers points, de véritables brèches à éléments quartzeux ou schisteux,
cimentés par du cinabre, de la dolomie, du sulfate de baryte ; on y rencontre des géodes tapissées de cristaux (") Annales, 7 série, XIII, p. 39, 1878 et XV, p. 524, 1879.
Les filons d'Almaden s'enrichissent sensiblement en profondeur. Un 110 étage a été tracé depuis dix ans, à la profondeur de 315 mètres environ : les gîtes y ont plus de 200 mètres de longueur exploitable et leur puissance y dépasse 12 mètres ; le minerai pur y abonde, surtout dans la région ouest ; le rendement moyen s'est élevé, dans les dix dernières années, à 10 p. 100 environ. La méthode d'exploitation est bien connue. Elle a reçu quelques améliorations à partir du 10e étage. A ce niveau
et au suivant, on a tracé, dans le massif stérile qui sépare les deux groupes de filons, de grandes galeries de roulage. centrales communiquant avec eux de 40 en 40 mètres par des traverses. Les transports sont ainsi devenus beaucoup plus faciles et le travail dans les chantiers au minerai plus aisé et plus régulier. L'abatage est toujours .divisé en trois périodes 10 Enlèvement complet de la zone centrale de chaque massif, avec boisage provisoire ; 20 Enlèvement, en travers, de colonnes de minerai de part et d'autre de la zone centrale et remblayage par des massifs de maçonnerie, soutenus par des arcs allant d'une éponte à l'autre ; 3° Enlèvement des colonnes réservées pendant la deuxième période.
L'abatage de la zone centrale (1r0 période) se faisait