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NOTE SUR L'ÉTAT ACTUEL DE LA MINE
ET DE L'USINE D'ALMADEN .(ESPAGNE).
communes, de manière à allonger le trajet des gaz et vapeurs; le four n° 2 (menus) n'a que 18 chambres en
Ce sont, à peu près, les mêmes totaux que ceux donnés par M. Rolland (*), pour les fours Livermore de Redington (Californie), bien que la main-d'oeuvre soit beaucoup moins chère à l'usine d'Almaden qu'aux États-.Unis; mais on remarquera que la production, par couloir, est beaucoup plus faible à Almaden qu'à Redington, où l'on calcine 20 tonnes par jour dans un four à 11 couloirs ; on s'attache, en effet, à y obtenir une calcination irré-
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briques, avec ouvertures uniformément médianes, situées alternativement au haut et au bas des parois. Le sol des premières chambres est en briques ; celui des suivantes est constitué par deux plaques soit de forte tôle, soit plutôt aujourd'hui d'ardoise, formant gouttière. Au four n° 2,
les parois des chambres, de trois en trois, sont creuses et refroidies par un courant d'air. A la suite des chambres de condensation sont disposés des condenseurs en bois et
verre ; les gaz sortant de ceux-ci se rendent à une cheminée d'appel. Le four n° 1 (grenailles), à 10 couloirs, passe 8 tonnes environ par jour ; la durée de la calcination de chaque
fragment de minerai est de 8 à 10 heures. La consommation est de 250 à 300 kilogrammes de houille par 24 heures. On essaie tous les jours les scories : leur teneur en mercure ne dépasse jamais 0,03 p. 100, les minerais passés tenant de 7 à IO p. 100; la calcination est donc très satisfaisante. Le four n° 2 (12 couloirs)ne passe que de 5 tonnes à5 tonnes 1/2 de menus fins par jour ; la consommation de houille est de 300 à 350 kilogrammes. La teneur des scories est sensiblement nulle. Chacun des fours emploie un chauffeur et deux enfants ; on travaille à trois postes. On peut en conséquence évaluer comme suit les frais par jour et par tonne :
Main-d'oeuvre : 3 journées d'homme
journées d'enfants. Charbon, à 35 francs la tonne
Entretien du four, estimé à 1.000 francs par an (250 jours de travail).
Totaux
Par tonne passée.
FOUR
FOUR
à grenailles
à menus
fr. 9,00 7,50 9,80
fr. 9,00 7,50 11,37
4,00
4,00
30,30 3,79
31,87 6,37
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prochable.
La condensation n'est pas moins satisfaisante que la calcination. Des expériences prolongées pendant toute l'année 1886 ont montré qu'en moyenne la température était De 700 à 8000 De 2000 De 500
dans le foyer, dans la Irc chambre, dans la 80;
et que, dès la 10°, elle ne dépassait plus la température ambiante que de 6° ou 7°. A la sortie des condenseurs en bois et verre, elle est à peine suffisante pour maintenir le tirage. La presque totalité du mercure se dépose dans les chambres de briques ; les condenseurs à parois vitrées n'ont produit en 1886 que les 9/1000 de la production totale des fours Livermore. La perte finale est certainement très faible ; on est convaincu à Almaden qu'elle n'atteint pas 5 p. 100 et nous croyons que l'on est dans le vrai.
Nous terminerons ces notes par quelques indications sur les prix de revient actuels et par quelques renseignements statistiques. En faisant abstraction des variations des stocks de minerais et de matières de toute na(*) G. Rolland, La métallurgie du mercure en Californie (Bull.
de la soc. d'encouragement pour l'ind. nationale; 77° année, 3' série, t. V, p. 487, sept. 1878).