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NOTE SUR L'OZOKÉRITE.
SES GISEMENTS, SON EXPLOITATION A BORYSLAW. 161
Au point de vue de l'exploitation, une transformation considérable est en train de s'opérer. L'extraction de rozoké,rite présente, comme on le verra plus loin, de grandes difficultés. Elle nécessiterait une exploitation régulière et soignée, plus peut-être qu'aucune autre substance. Elle devrait donc être l'objet de concessions. Malheureusement il n'en est pas ainsi. Il en
deur de 200 mètres, le terrain de Boryslaw contiendrait plus de 2 millions de tonnes d'ozokérite. La valeur de la tonne est très variable. Strippelmann
résulte un gaspillage incroyable de ce -minéral qu'on aurait tant d'intérêt pourtant à ménager, puisque ses gîtes connus sont très restreints. Les petits propriétaires, au nombre d'environ 800 sur cet espace si resserré, sont jaloux les uns des autres et ne cèdent pas facilement un terrain qui contient de si
1885, elle était à 600 ou 650 francs. Le prix de vente tend à remonter un peu, parce qu'on a créé de nouvelles
grandes richesses. « Il semble impossible de traiter une affaire sérieuse avec cette population hypocrite et voleuse, dans ce pays où la propriété est mal définie et son mode de transmission souvent incertain (*). » Depuis quelques années cependant, des compagnies, encore rares, ont réussi à acheter une surface de terrain assez importante pour permettre une bonne exploitation. Actuellement les compagnies les plus importantes sont : la Société de la banque galicienne du crédit qui
extrait annuellement 1.500 tonnes d'ozokérite, et la Société française qui extrait environ 1.000 tonnes. Cette dernière, ayant une exploitation régulière véritable, nous occupera plus spécialement. Quelle est la richesse totale en ozokérite du sol de Boryslaw? La zone extérieure a une teneur moyenne de. 2 p. 100 en ozokérite, la zone intérieure contient certainement plus de 5 p. 100 en moyenne. En calculant, d'a-
près ces données et celles indiquées plus haut comme, dimensions des zones, on trouve que, jusqu'à la profon(*) Ileurieau (/oc. cit.).
donne les chiffres suivants : 640 francs (*} en 1876-77, et 560 à 610 francs en 1878.
En 1874-1875, où la production d'ozokérite trouvait un écoulement difficile, rozokérite était à 440 francs. En usines.
En admettant seulement un prix moyen de 500 francs par tonne, on voit que le terrain renferme une richesse supérieure certainement à 1 milliard de francs. Depuis le début de l'exploitation jusqu'à 1886 on a extrait environ 330.000 tonnes valant un peu moins de 200 millions de francs.
Actuellement l'exploitation annuelle est de 20.000 tonnes, valant 12 millions de francs. Pour la production totale de la Galicie il faut ajouter 2.000 tonnes qui s'extraient annuellement à Dwiniacz et Starunia.
J'ai dit plus haut que les difficultés d'exploitation étaient considérables. Il y a à cela de nombreuses raisons. Les dégagements de gaz hydrocarbure (grisou) obligent à se servir de lampes de sûreté, et encore arrive-t-il quand même des explosions. Ces dégagements sont d'ailleurs tellement abondants que l'air est vicié au point de gêner beaucoup la respiration, et cela est d'autant plus dangereux que l'action physiologique est agréable. On ressent des
impressions enivrantes qui invitent à rester plutôt qu'a fuir l'asphyxie. On a aussi à se défendre contre les pressions considéPdur les conversions j'ai pris le florin au cours actuel, c'està-dire à la valeur de 2 francs.