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RECHERCHES EXPÉRIMENTALES
SUR LA CONSTITUTION DES MORTIERS.
la chaleur considérable d'hydratation de la chaux ; on ,doit éviter avec le plus grand soin toutes les déperditions de chaleur en donnant aux tas de chaux un volume aussi considérable que possible, et les préservant contre
sement; elle se caractérise par une diminution progressive de la fluidité des mortiers ; elle commence à se manifester par la persistance des solutions de continuité des vides produits artificiellement dans la pâte qui ne se rebouchent plus sous l'influence de la pesanteur ou de la capillarité. À partir de ce moment, le mortier n'est plus bon à être employé. Plus la prise commence vite, plus le
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toute cause de refroidissement extérieur. Même dans ces
conditions, l'extinction est très lente ; pour les chaux fortement hydrauliques, elle dure normalement une semaine. Mais cette durée est très variable avec la nature
travail de l'ouvrier est difficile. On considère la prise
des chaux. Celles qui sont peu hydrauliques soit par suite
comme terminée, lorsque la pâte du mortier ne cède plus
d'un défaut de cuisson, soit par suite d'un défaut de silice, peuvent s'éteindre 'en quarante-huit heures ; pour les grappiers , au contraire> la durée d'extinction à l'air, tant avant qu'après broyage, doit se compter par mois. Une extinction insuffisamment prolongée donne des chaux dont la prise est très rapide, mais qui gonflent et -se désagrègent à la longue. Une extinction à trop basse température donne des chaux noyées, qui, ayant partiellement durci pendant l'extinction, ne peuvent plus le faire à l'emploi, et qui, d'autre part, sont souvent par place insuffisamment éteintes par suite de l'abaissement de la température et gonflent à la longue. L'extinction des chaux hydrauliques est donc la partie la plus délicate de leur fabrication, il est impossible de l'effectuer sur place au. moment de l'emploi; c'est toujours à l'usine qu'elle doit être faite.
sous l'influence d'efforts modérés tels que la pression du pouce ou celle d'une tige d'acier chargée de poids
Durcissement. Le durcissement des matériaux hydrauliques se divise en deux phases : la prise et le durcissement proprement dit , dont la distinction au point de vue chimique n'est pas très nette ; mais, au point de vue pratique, ces deux
phases ont une importance particulière assez grande pour mériter une étude séparée. La prise n'est guère que le commencement du durcis-
Vicat).
Les réactions chimiques qui accompagnent là prise peuvent être différentes de celles qui continuent à se produire pendant ,le durcissement. Mais il n'en est pas toujours ainsi; dans les chaux hydrauliques, par exemple, on ne saurait établir une distinction semblable. Dans les ciments, au contraire, qui n'ont éprouvé .que peu
ou pas d'extinction, il existe, en outre du silicate tricalcique, des composés dont l'hydratation devient complète .au bout de peu d'instants, c'est. le cas des aluminates, des ferrites de chaux, et de la chaux vive. Les parties
les plus ténues du silicate de chaux, la surface des grains, éprouvent aussi une hydratation assez prompte. 'Ces diverses réactions chimiques peuvent, au début, donner une allure très rapide au durcissement et constituent la période de prise. Il est facile de prévoir les circonstances qui pourront faire varier la rapidité de la prise ; elles sont tellement nombreuses qu'il n'y a guère d'éléments de la qualité des ciments qui ne soient susceptibles des plus grandes irrégularités. La finesse du ciment dépendant des procédés .du broyage et du blutage, la porosité des grains dans les ciments cuits à basse température et rapidement, la proportion notable d'aluminates et de ferrites donnent des