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SITUATION DE L'INDUSTRIE HOUILLÈRE
DANS LE BASSIN DE LA RUHR.
dans ces dernières années, de plus en plus défavorables.
Un autre élément., dont l'in30 Main-d'oeuvre. fluence sut le prix de revient est capitale, est la maind'oeuvre. Il est intéressant de comparer les résultats constatés à cet égard dans le bassin de la Ruhr et en
En 1881 déjà, la chambre de commerce de Dortmund déclarait que sur les 36 houillères de son ressort, 9 seulement avaient distribué des parts de bénéfices ou des dividendes, et encore ne s'élevaient-ils pas à 5 p. 100; 9 avaient dû faire des appels de fonds aux sociétaires,
et 9 autres contracter des emprunts. Il en était de même dans le ressort de la chambre de Bochum. La situation s'était un peu améliorée l'année suivante ; mais cela ne dura pas. Le nombre des mines en état de distribuer des bénéfices est allé .depuis en se restreignant, tandis que les emprunts et les appels de fonds n'ont fait qu'augmenter ; et leur importance constitue aujourd'hui, pour beaucoup d'entre elles une charge accablante. Ces difficultés ont d'ailleurs en partie leur source dans la nature des concessions, qui sont, en général, d'étendue fort réduite ; le champ productif est morcelé entre 200 so-
ciétés environ. Ce sont surtout des Gewerkschaften , c'est-à-dire des sociétés anonymes à capital non limité. 58 d'entre elles, pour l'exercice 1885-1886, ne réunissaient une extraction totale que de 974.000 tonnes, soit moins de 17.000 tonnes pour chacune. Non seulement le bénéfice était nul, mais elles durent verser de nouveaux fonds, montant à 6.288.750 francs, ou O,65 par tonne. Les sociétés par action, au nombre de 21, sont dans un
état plus florissant. Leur capital réuni est d'environ 196.250.000 francs ; elles ont obtenu, en 1885, un produit net de 5.551.212,50; ce qui correspond à un dividende moyen de 2,81 p. '100, ou de Of,6625 par tonne. Quoi qu'il en soit, la multiplicité des compagnies a pour effet d'augmenter dans de fortes proportions les frais généraux et certains frais spéciaux. L'attention des exploitants s'est récemment portée sur cette situation.
Nous verrons plus loin les efforts qu'ils font pour y remédier.
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France. La comparaison est rendue plus facile par ce fait que le nombre des ouvriers mineurs de la Ruhr est sensiblement égal à celui des mineurs de tous les charbonnages français réunis (109.000 en France, en 1884, contre 102.000 dans le bassin allemand). Ceci admis, le tableau comparatif suivant résume les éléments principaux de la situation Ruhr.
France. -1884
N° 1. Nombre de journées de travail . . 30.656.000 '117.358.000 2. Totalité des salaires 283 3. Nombre de journées de j intérieur 273 travail par ouvrier. . ! extérieur 1.0725 4. Salaire moyen annuel 5. Salaire moyen par journée de travail
6. Production annuelle par ouvrier. . 7. Salaire total par tonne de combustible produit 8. Prix de vente sur le carreau de la mine.
1881
1885
30.756.506 103.014.424,
30.797.810 102.513.0365
300
302
1.005' (*)
1.004545
35,83
35,35
35,325
183'
280'
284'
55,86
35,63
35,54
125,33
55,725
55,84
1
(*) En 1879, le salaire moyen annuel se montait seulement à 828r,75, dans le bassin de la Ruhr. Il a subi une élévation constante jusqu'en 1883, où il a atteint le maximum de 1.00e,75. Il a légèrement baisse dans ces dernières années.
Le salaire indiqué représente le salaire net, celui qui est payé à l'ouvrier, toutes retenues effectuées, soit pour les caisses de secours, soit pour outils, poudre et huile. Si l'on distingue différentes catégories d'ouvriers, on obtient pour la Ruhr, en '1885, les résultats suivants Piqueurs (à la veine et à la roche) Autres ouvriers du fond Ouvriers du jour au-dessus de seize ans. au-dessous de seize ans.
Salaire net annuel. 918'."k 1.1475,50
Salaire par poste.
670°'"k
2.22m'rk = 25,775 2.°"rk,39 = 3',00 1°'"k,06 15,352
8375,50
722"' =.- 902,,50
32.0'k
4005,00
3a"k,04 = 3',80
Ces moyennes sont d'ailleurs susceptibles de varier Tome XI, 1887.
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