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SITUATION DE L'INDUSTRIE HOUILLÈRE
DANS LE BASSIN DE LA RUHR.
6',25). En même temps intervenait un contrat entre le Norddeut scier Lloyd et certaines sociétés houillères. Celles-ci s'engageaient à réduire de 0`,125 le prix de vente de la tonne pour la compagnie du Lloyd, sans compter naturellement les 0',375 précités ; la première de son côté doit s'approvisionner du charbon nécessaire à ses chaudières uniquement auprès desdites sociétés. L'industrie westphalienne, après avoir vu un instant ses positions dans les ports de la mer du Nord tout à fait compromises, a donc réussi à les garder. Elle attend des temps meilleurs pour poursuivre des avantages si chèrement achetés.
est bien probable que, dans la part qui revient au bassin d'Aix-la-Chapelle dans ce chiffre de 2.962.328 tonnes, une certaine masse a aussi gagné la Hollande soit par le Rhin, soit par la Meuse. Cette concurrence du fleuve a engagé les chemins de fer à faire de plus grandes concessions. Ils ont établi un tarif spécial, plus bas que le tarif général, sous la condi-
30 Hollande.
La concurrence entre les producteurs anglais et westphaliens s'exerce de même, mais cette fois avec des avantages plus marqués pour les
seconds, sur le marché hollandais. En cinq ans, de
1881 à 1886, l'importation des houilles allemandes (bassins de la Ruhr et d'Aix-la-Chapelle) est montée de
moins de 2.500.000 tonnes à plus de 3.000.000. Ce progrès s'explique tout d'abord par le voisinage géographique du bassin de la Ruhr et des places hollandaises; Hambourg est d'un bon tiers plus éloigné du
centre du bassin que ne le sont Rotterdam et Amsterdam. Aussi, le prix de transport d'une tonne par voie ferrée se réduit-il, en passant de la première de ces villes aux deux autres, de 7',50 à 6,125. Il y a aussi une autre raison, c'est la concurrence que fait au chemin de fer la navigation sur le Rhin. Celle-ci fait payer, pour envoyer 1 tonne de houille à Rotterdam, seulement 4,375 en
moyenne, tous frais compris, et à Amsterdam 5,56. Aussi la plus grande partie du trafic prend-elle la voie du fleuve ; en 1886, sur 2.962.328 tonnes de charbon
entrées d'Allemagne en Hollande, le Rhin en a transporté
1.496.937, et encore est-ce seulement pour la Ruhr; il
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tion que les envois soient de 250 tonnes au minimum jusqu'à
400, dont 75 p. 100 à destination d'Utrecht et des stations au delà; le transport a lieu par trains extraordinaires, dont il part aujourd'hui 80 environ par semaine. Le tarif est le suivant, pour 10.000 kilogrammes de houille
train extra par semaine. 2 trains 3
4 5 6
611,25
60 ,00 58 ,75 57 ,50
56 ,5 et plus
,00
Le prix de transport d'une tonne peut donc s'abaisser à 5,50. Pour les envois adressés aux villes frontières de Hollande, et spécialement celles des provinces septentrionales, les chemins de fer allemands ont encore récemment consenti à des réductions de tarif, dans le but de permettre aux producteurs de la Ruhr de lutter plus avantageusement contre les Anglais. Ils doivent égale-. ment accorder le bénéfice de la clause relative à l'exportation maritime ( diminution de Of,625 par tonne) aux
charbons dirigés sur les ports de l'Ems (Emden, Leer, Papenburg), pour de là être importés en Hollande par navigation sur les canaux. Il est à remarquer qu'une partie des houilles importées en Hollande est destinée à la réimportation en Belgique. La proportion en est indiquée ci-après