Annales des Mines (1887, série 8, volume 12) [Image 198]

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NOTE SUR LE RAMMELSBERG (BAS HARZ).

Le minerai de plomb extrait est surtout formé de galène, blende, pyrite et sulfate de baryte; et on y distingue les minerais bruns, braunerze, où domine la blende, les minerais gris, grauerze, où domine le sulfate de baryte.

Les géologues ont attribué au gîte du Rammelsherg les noms les plus divers. En France, M. de Chancourtois , M. Fuchs y ont vu un filon d'injection dû à une éruption pyriteuse. En Allemagne, les avis ont été très partagés, et, depuis plus d'un siècle, on trouve le gîte désigné successivement comme filon, couche, amas stockwerk, etc. Stockwerk (1773) (1786) Erzlager Rhomboïdalisches Erzparallelepipecium (1789) Erzfledz et Gang

ou

Hausmann

Slehender Stock Miichtiges Loger Liegender Stock Erzlager

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1° Ou bien le gîte est un véritable filon d'injection ; 2° Ou bien c'est un épanchement en nappe de matières pyriteuses ; 30

Ou bien le gîte est dû à un phénomène de précipi-

tation chimique.

Opinions diverses des géologues sur le Rammelsberg.

Ch. Traugott Delius Gatterer Lasius Btihmer Reichetzer Zimmermann

NOTE SUR LE RAMMELSBERG (BAS HARZ ).

(1793) (1811) (1834) (1841)

Plus récemment, et sans plus d'entente , un grand nombre de géologues (Cotta, Stelzner, Lossen, etc.) se sont occupés de la même question. Cependant la plupart d'entre eux, avec MM. Wimmer, von Groddeck et Kühler, considèrent maintenant le gîte comme une couche interstratifiée. Ils sont, en cela, de l'avis de M. Schuster, qui, en 1867, dans la Berg-und Hüttenmiinnische Zeitung, disait que : « à l'époque du dépôt des schistes de Goslar existait au Rammelsberg un bras de mer, grâce auquel a pu s'effectuer en repos le dépôt des substances minérales. »

Constitution intime du gîte. En réalité, les diverses opinions qu'on peut émettre sur le Rammelsberg se réduisent à trois

10 Le gisement de pyrite est interstratifié. Il semble au premier abord, lorsqu'on parcourt les travaux, que l'hypothèse du filon d'injection soit laplus vraisemblable :

les épontes sont nettes, bien qu'il n'y ait pas de salbandes, et les schistes paraissent recoupés par le gîte. Mais une observation plus attentive montre qu'il y a la plus parfaite concordance entre les stratifications du gîte et celle des schistes encaissants : tous les plis et selles des schistes se trouvent reproduits dans la pyrite, et les strates très visibles de cette dernière sont parallèles aux strates beaucoup moins visibles de l'encaissement. Il y a lieu, en effet, de distinguer dans ces schistes Le plan de stratification; Le plan de fissilité, clivage ou schistosité. M. le Bergrath Wimmer, directeur du Rammelsberg, m'a montré que la schistosité était loin de concorder

avec la stratification, en plusieurs points de la route qui conduit à Goslar. J'ai fait la même observation dans les carrières à remblai voisines du puits Kanekuhl. Dans les travaux souterrains on n'observe guère que les clivages, et c'est de là qu'est née l'opinion que le gîte recoupe les schistes.

Cette distinction entre les clivages et les stratifications n'estpas particulière aux schistes de Goslar; elle se retrouve dans tous les schistes qui ont été soumis à des efforts obliques au plan de stratification. On peut admettre que le plan des clivages est perpendiculaire à la direction de la résultante des efforts qui les ont produits. Au Rammelsberg, les plans des clivages restent parai-