Annales des Mines (1888, série 8, volume 13) [Image 24]

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LES RÉGULATEURS

DANS LES DISTRIBUTIONS D'ÉLECTRICITÉ.

parlé que des régulateurs de vitesse des machines à vapeur et des régulateurs de pression. Il nous reste donc à

encore peu vulgarisés sur lesquels reposent les distributions modernes d'électricité. Pour bien faire comprendre toute l'importance de la précision qu'il faut apporter dans la régularisation de la différence de potentiel, par exemple, d'une distribution électrique, nous rappellerons le fait suivant. Considérons une lampe à incandescence fonctionnant normalement et sans être surmenée sous une différence de potentiel de 100 volts, par exemple. Si l'on élève jusqu'à 102 volts cette différence de potentiel, la lampe gagne environ 12 p. 100 en intensité

décrire les différents régulateurs employés en électricité ;

c'est ce qui fait l'objet du travail qui va suivre et cela terminera la série de nos études sur les régulateurs. Dans ces dernières années, on est arrivé à résoudre d'une façon absolument pratique la question de la distribution d'électricité dans les usines. Aux États-Unis, l'éclairage électrique s'est tellement développé, en quel-

ques années, que cet éclairage, dans ce pays, représente aujourd'hui une intensité lumineuse à peu près égale à celle qui est fournie par toutes les usines à gaz

de France réunies. Ce développement s'explique facilement, à cause du prix élevé des charbons à gaz et du bas prix des charbons à vapeur aux États-Unis. Nous ne voulons pas dire que l'éclairage électrique soit arrivé à être, en France, aussi économique que l'éclairage au gaz ; cette question sort absolument du cadre de', cette petite étude. Mais nous voulons montrer que la question de la distribution de l'électricité a été résolue au moyen d'appareils, sans doute plus compliqués, mais tout aussi pratiques que ceux qui sont employés dans les distributions de gaz. Cette distribution s'obtient au moyen d'appareils régulateurs qui rentrent, pour la plupart, dans le principe des régulateurs de vitesse, de pression`, de température que nous avons déjà étudiés. Quelques-uns, au contraire, sont basés sur un principe nouveau, l'autorégulation, due à M. Marcel Deprez, dont nous dirons quelques mots. D'une manière générale, nous allons passer en revue tous les appareils employés pour régler le courant dans la distribution de l'électricité, pour la régularisation de vitesse des moteurs électriques et pour les lampes à arc électrique. Mais nous commencerons par expliquer les principes

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lumineuse.

Il est bien évident que si l'on emploie un système de régularisation qui puisse garantir à 2 p. 100 près, en plus ou en moins la différence de potentiel, au lieu d'un atitre

système ne pouvant garantir que 4 p. 100, on pourra serrer de plus près le maximum et employer une différence de potentiel de 2 p. 100 plus élevée ; on gagne donc

ainsi 12 p. 100 dans l'intensité lumineuse , par le seul fait d'une meilleure régularisation. Cet exemple montre que les électriciens ont intérêt à apporter dans leurs procédés de régularisation un précision qui était inconnue jusqu'à présent dans la mécanique industrielle.

Nous avons montré, dans notre précédent travail, comment les régulateurs de vitesse pouvaient être établis pour jouir de cette précision. Nous allons à présent examiner les régulateurs électriques.

Nous avons emprunté de nombreux renseignements aux revues d'électricité ; nous citerons en particulier

-Les communications à l'Académie des sciences de M. Marcel Deprez, sur l'auto-régulation. Puis les descriptions d'appareils et les études de MM. Gustave Riçhard, Wetzler, Géraldy, etc..., dans la Lumière électrique. Les travaux de M. Hospitalier et de divers électriciens

dans l'Électricien. Puis, quelques revues scientifiques