Annales des Mines (1888, série 8, volume 13) [Image 67]

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DANS LES DISTRIBUTIONS D'ÉLECTRICITÉ. LES RÉGULATEURS

la dynamo. Si l'installation est grande, on choisira de préférence la distribution à trois fils, avec 220 volts, pour faire une économie sur les conducteurs. Comme moyen de régularisation du potentiel, on peut employer les régulateurs de potentiel. Mais nous préférons l'emploi des machines dynamos compound à double en-

roulement. En effet, comme nous l'avons vu, dans une installation particulière, on est exposé à voir une partie notable des lampes être éteintes en même temps ; il en résulte que le régulateur peut ne pas avoir le temps d'agir et les lampes restant allumées peuvent être détériorées. Tout en reconnaissant que les machines compound peuvent donner lieu à une très légère variation de la différence de

potentiel, elles ont sur les régulateurs l'avantage incontestable de l'instantanéité de l'action régulatrice et sans oscillations. On peut encore employer une machine Edison avec réglage à la main; nous avons vu que les machines Edison ne sont pas loin d'être auto-régulatrices de potentiel ; si la régularisation à la main ne se fait pas en temps utile, il n'y a donc que demi-mal. 3° S'il s'agit de la distribution de l'électricité dans une ville de moyenne importance, ou dans un quartier d'une

grande ville, nous donnerons la préférence à la distribution par transformateurs à courants alternatifs, et sous potentiel constant. Cela permet de placer les usines productrices en dehors de la ville, où les terrains sont bon marché ; la transformation du courant à haute tension en courant à basse tension se fait dans le voisinage du lieu de consommation, dans de simples boutiques où un employé non compétent inscrit les abonnements. Ce système permet de mettre l'usine à plusieurs kilomètres du lieu de consommation. Quant au potentiel à choisir pour la distribution à do-

micile, nous trouvons que 100 volts est un peu trop et

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50 pas assez pour les lampes à arc ; nous pensons que le potentiel de 75 volts serait le plus convenable pour les lampes à arc et à incandescence. Ce système de transformateurs est absolument satisfaisant, au point de vue de la régularité de la différence de potentiel. fournie aux consommateurs. Il n'a que deux inconvénients, c'est la difficulté de l'emploi des moteurs électriques dans la distribution, et aussi une infériorité du rendement lumineux pour les lampes à arc ; il convient donc surtout pour l'incandescence.

4° Enfin, s'il s'agit d'éclairer une grande ville tout entière, nous préférons les systèmes d'Edison dont nous avons parlé.

Mais ici se place une observation. Pourquoi certains électriciens se refusent-ils à l'emploi des dynamos compound à double enroulement dans ces grandes distributions d'électricité ? On reproche aux machines compound ce qui suit L'établissement des dynamos compound suppose

des conditions théoriques qui ne sont pas exactement réalisées dans la pratique. Il en résulte que la différence de potentiel varie légèrement avec la consomMation.

Le double enroulement doit être établi, comme nous l'avons dit, de manière à régler la différence de potentiel, non pas aux bornes de la dynaino, mais au point de jonction entre les conducteurs principaux et les conducteurs secondaires placés au lieu de consommation ; il lest donc calculé d'après la résistance de ces conducteurs principaux; mais cette résistance varie un peu avec la température ambiante ; il en résulte que cette variation de ré.sistance donne une perturbation dans la différence de po-

tentiel sur laquelle on compte. Cette perturbation est,