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NOTE SUR L'EXPLOSION D'UNE LOCOMOTIVE
SUR LA LIGNE D'ALGER A ORAN.
ment indiqué par un rail de droite et une traverse brisés,
de tubes à 70 mètres en avant, sur la droite du talus ; les autres tubes, sauf une quarantaine qui ont été arra-
par le cendrier gisant dans l'entre-voie, par les traces manifestes de l'eau répandue sur la voie et à quelques mètres de distance sur le talus gauche. Le corps cylindrique s'était partagé en plusieurs fragments; la partie arrière, depuis la plaque tubulaire du foyer jusqu'au bord postérieur du grand dôme, était projetée à droite dans une direction presque normale à la voie , sous forme de trois fragments principaux n"s 1, 2 et 4; le n° 1 pesant 490 kilogrammes tombait à 120 mètres de distance après un ricochet de 30 mètres ; le n° 2, du poids de 200 kilogrammes, à quelques mètres du précé-
dent, et le n° 4, pesant 64 kilogrammes, à 200 mètres de la voie. La partie avant du corps cylindrique, depuis le bord postérieur du dôme jusqu'à la plaque tubulaire de la boîte à fumée était projetée à gauche à la distance moyenne de 166 mètres suivant une direction inclinée de 38° sur l'axe
de la ligne. La virole du dôme, faisant un ricochet de 20 mètres, s'était divisée à son point de chute en plusieurs morceaux (n0S 3, 9, 11 et 12), dont le principal n°3 pesait 766 kilogrammes. Les soupapes ont suivi le dôme, tandis que les bielles de support des balances ont été en-
traînées par la partie arrière du corps cylindrique, et sont tombées à 205 et 270 mètres à droite de l'axe de la voie. Quant aux balances, elles n'ont pas été retrouvées. Un grand nombre de fragments de moyennes et petites
dimensions étaient éparpillés sur la voie, sur les talus, et à des distances variables, surtout à droite de la ligne. On a pu recueillir trente-trois morceaux, avec lesquels on a reconstitué, dans les ateliers d'Alger, le corps cylindrique, tel qu'il figure en développement sur la Pl. V, fig. 2, et en élévation sur la PI.. Y, fig. 12 et 13. La boîte à fumée, cisaillant les équerres boulonnées sur le bâti des cylindres, a été lancée avec une dizaine
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chés et dispersés aux abords de la voie, sont restés fixés aux trous de la plaque tubulaire du foyer, lequel n'a pas subi de projection. En outre, les longerons étaient brisés au droit de la tige de suspension arrière de l'essieu moteur, rompu lui-même au coude de la bielle motrice de droite. Le support d'arrière de la chaudière s'était détaché des longerons , et celui d'avant, ouvert dans sa partie inférieure.
Après l'explosion, le convoi continua sa marche en vertu de la vitesse acquise ; mais l'essieu d'avant de la machine était probablement resté sur la voie, tandis que la rupture du rail précité sous l'essieu moteur avait dû faire dérailler à droite les deux autres essieux ou tout au moins l'essieu ir , avec le tender et les véhicules suivants jusqu'au fourgon D'14. Il en est résulté une poussée oblique du train tendant à rejeter vers la gauche la partie avant du châssis, qui n'était plus maintenue, les longerons étant rompus, que par les bielles d'accouplement "PL ; sous cet effort, la cage de la bielle 110 s'est ouverte ; la bielle conjuguée s'est tordue et dégagée du bouton de la manivelle ; l'avant du châssis, libre alors, put pivoter de 180° autour d'un axe vertical, et fut enfin culbuté à 56 mètres du point de l'explosion sur le talus gauche, la traverse de tête du côté d'Alger, les plaques de garde en l'air. Le foyer porté par l'essieu d'arrière est allé ensuite
s'abattre à 24 mètres plus loin au pied du talus de droite, le berceau de la boîte à feu en dessous, le tender couché sur son flanc droit derrière lui, et le frein à vigie Jf53 renversé de même ; les wagons S 239 S206 Sf4
M1155 S 34S81J 188 J149 Jf 132MR24
Ja5, sont restés debout, les roues du côté gauche dans l'entre-voie, le fourgon Dr14 n'a déraillé que de l'essieu