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INFLUENCE DES MOUVEMENTS DU SOL
SUR LES DÉGAGEMENTS DE GRISOU.
des bâtiments de l'École. Il est orienté du sud-ouest au nord-est ; les vents les plus violents soufflant toujours du sud-ouest, on voit que l'influence des agents atmosphériques est aussi réduite que possible. Pour nous assurer que cette influence est négligeable, nous avons comparé les vitesses du vent relevées à l'Observatoire météorologique de Douai avec les oscillations du tromomètre, pendant plusieurs mois (trois observations par jour faites aux mêmes heures au tromomètre et à l'anémomètre). Le diagrammme, fig. 2, pl. VI, re-
influence sensible sur le tromomètre ; cela tient à ce que
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présente la courbe des vitesses du vent et celles des mouvements du pendule pendant une période de plus de deux mois (1 er juin au 5 août 1886). Il semble qu'il y ait parfois une certaine concordance entre les deux courbes,
notamment le 19 juin et le 16 juillet ; en revanche, le tromomètre est resté absolument immobile pendant que le vent soufflait avec intensité (en particulier les 5 juin, 14 et 30 juillet). Les concordances observées coïncident avec des dépressions barométriques 'notables, comme on peut le voir en les comparant à la courbe des pressions barométriques, et nous vérifions ainsi un fait déjà constaté par le P. Bertelli, à Florence, à savoir que des périodes d'intensité dans les mouvements microsismiques ou bourrasques microsismiques coïncident parfois d'une façon très nette, mais sans qu'il soit facile de l'expliquer, avec des dépressions barométriques, amenant des perturbations dans l'atmosphère qui n'ont avec les mouvements du tromomètre qu'un rapport de simultanéité, mais non de cause à effet ; Bertelli appelle ces périodes de mouvements du sol en corrélation avec des dépressions barométriques, des bourrasques barosismiques. Sa conclusion, comme la nôtre, est que l'influence du vent sur les oscillations du tromomètre est négligeable par rapport à, celle des mouvements propres du sol d'origine endogène. Les trépidations locales n'exercent également aucune
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les trépidations superficielles du sol, qui sont causées surtout par le roulement des voitures, ont une période de vibration très rapide, puisqu'elles arrivent à communiquer à l'air des vibrations sonores, et que des vibrations
rapides ne peuvent, comme l'a constaté Bertelli, que produire des noeuds et des ventres dans le fil du pendule,
sans déplacement appréciable du poids. Il faudrait que la longueur du pendule fût réduite à quelques millimètres, pour que les vibrations locales produisent un déplacement du poids du pendule comparable à celui que donnent les mouvements microsismiques au tromomètre normal ; mais alors les mouvements microsismiques, dont la période d'oscillation est supérieure à une seconde (*),
ne donneraient à ce petit pendule aucun mouvement relatif appréciable.
Des expériences ont été faites par M. Lacroix au puits d'Hérin en vue d'étudier directement les mouvements communiqués au pendule tromomètre par un coup de mine chargé de dynamite ; on a fait varier à la fois, dans ces expériences, la charge et la distance du fourneau de mine au pendule. Le tableau suivant indique, pour chaque distance et chaque charge, la déviation obtenue exprimée en division de l'échelle micrométrique (correspon-
dant à une déviation angulaire de 3",5 dans le tromomètre d'Hérin). (') C'est précisément parce que les pendules qui remuent le plus SOUS l'influence des mouvements du sol sont ceux dont la longueur est comprise entre et 4 mètres, qu'on a été conduit à admettre que les mouvements microsismiques ont une période de vibration variant de à 2 secondes environ.