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NOTE SUR LES GÎTES DE MERCURE
DU MONTE AMIATA ( TOSCANE ).
chasse. Ils désignent même vulgairement la stibine sous le nom de plomb. A la mine d'antimoine de Cetine di Cotormano, près de Siene, mine qui, bien qu'étant dans des terrains triasiques, offre beaucoup d'analogie avec les mines du Monte Amiata
par son irrégularité et par l'association du minerai à des argiles, on a trouvé aussi un peu de mercure, très peu, à la vérité. Enfin, dans la vallée même de la Fiora, on a étudie une mine où l'antimoine se présente associé au mercure dans de S conditions dignes d'être notées : c'est la mine de Monticchio, dans la colline de Monticchio, qui s'élève
à une altitude de 150 mètres, sur la rive droite de la Fiora. Cette colline est constituée exclusivemet de terrains éocènes, dans lesquels on distingue du calcaire albérèse, des schistes marneux, du macigno et du calcaire nunamuliti que .
Au-dessus du calcaire nummulitique on a trouvé de l'antimoine associé à du calcaire cristallin et sans quartz.
Le calcaire cristallin est à grain saccharoïde et a une couleur très variable, rose, jaune, rouge ou d'un gris bleuâtre. Quelquefois aussi le calcaire a un aspect bréchiforme. C'est dans cette masse calcaire qu'à Fonte Rossa
les travaux ont fait trouver des veines et nodules de stibine généralement bien cristallisée, mais toujours en petite quantité. Plus bas, dans le calcaire nummulitique, on trouve la stibine en petits filons et associée à de la pyrite de fer. Ces filons forment un réseau très irrégulier, et, aux points de rencontre des filons, on a parfois des concentrations de stibine ayant plus de 1 mètre cube de volume. Ce sont les stelle (étoiles). Quelquefois aussi, des cristaux inco-
lores de fluorine sont comme enfilés sur les aiguilles stibine. Une galerie de recherche a rencontré, entre le calcaire de
et les schistes argileux, un filet de cinabre avec de la limonite. La présence d'une source d'eau chaude, appelée Bucca del Vento (bouche du vent), complète la ressemblance entre ce gîte et celui du Cornacchino. Age et origine des gîtes. Tous les caractères que nous avons signalés pour les parties argileuses des gîtes montrent assez que les argiles proviennent de l'attaque
en place des roches encaissantes par des eaux acides. Ainsi s'expliquent les formes arrondies des masses argileuses, leur jonction par d'étroits boyaux et aussi leur couleur, qui est à peu près la même, :en général, que celle de la roche. L'existence de brèches argileuses, où l'on trouve des fragments de calcaire intact empâtés dans
l'argile, peut aussi s'expliquer par des effondrements partiels qui ont dû se produire à la suite des dissolutions locales. Il serait 'sans doute difficile de présumer quelle était la nature de ces eaux acides, mais on peut affirmer que leur venue a accompagné ou même précédé la venue du cinabre. Si en effet ces eaux résultaient du lavage des pyrites par les infiltrations, on ne trouverait pas le cinabre en petits filons dans l'argile et dans les fragments. où l'on observe ce phénomène; il est bien évident que le mercure est arrivé après la formation de l'argile. On aurait de plus quelque peine à admettre que des eaux légèrement acides, et ne lavant_ que des quantités très minimes en somme de pyrite, aient pu donner lieu à un phénomène de dissolution aussi puissant que celui qu'on observe.
A. Cetine di Cotorniano, près de Siene, on trouve des argiles associées à l'antimoine dans les mêmes conditions,
et là, la présence de quantités notables de soufre natif donne une indication sur la nature du dissolvant de l'antimoine. On a trouvé aussi du soufre, mais en très faible quantité, à la mine du Cornacchino.