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DU MONTE AMIATA (TOSCANE),
N0TE1 SUR LES, GÎTES. DE MERCURE
trait d'abord irrégulièrement réparti, de s'outiller desuite pour une production considérable et de procéder autrement qu'en payant les installations nouvelles par des prélèvements sur les bénéfices déjà réalisés. Notre visite à Siele nous a permis de voir des fronts de taille où le cinabre compact et d'un beau rouge paraissait absolument pur. Néanmoins, en l'absence de tout plan et vu l'irrégularité du gîte, il doit être très difficile d'évaluer, même. approximativement, la quantité de minerai disponible. M. Petiton, qui a essayé de faire une semblable évaluation, ne donne pas les résultats de son
travail; mais tout en 'regrettant qu'un garnissage jointif de planches ne lui ait souvent pas permis de reconnaître la nature des parois des galeries, il constate que ce qu'il a vu lui a donné une haute idée de la richesse de la mine. Nulle part, peut-être, on n'a du cinabre plus pur ni en plus grande quantité, et la production actuelle est sans rapport aucun avec la production possible. D'après ce que nous venons de dire sur la direction des travaux, on comprend qu'il n'y ait pas de méthode d'exploitation bien définie. On se contente de pousser l'avancement des galeries en suivant, autant que possible, le minerai, mais sans plan ni règle fixe. Il y a deux puits, dont un seul sert à l'extraction. Ce puits, qui atteint une profondeur de 200 mètres, est armé d'une petite machine
d'extraction à un seul cylindre. Les chaudières sont chauffées avec des agglomérés importés d'Angleterre. La cage ne reçoit qu'un wagonnet. Les wagonnets, dont la capacité est d'environ 250 litres, sont en fer et viennent,
ainsi que la machine, des ateliers de construction do Milan. À leur sortie de la mine, les minerais sont des. cendus à l'usine au moyen d'un plan incliné automotew à deux voies.
Le minerai est abattu le, plus souvent au pic et à la
pioche, et quelquefois à la poudre..
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L'aérage est naturel. L'épuisement se fait à l'aide d'une pompe à vapeur.
Au Cornacchino, comme à Siele, on a procédé aux travaux de recherche au moyen de prélèvements sur les bénéfices, car le gîte paraissait au début plus pauvre et plus irrégulier encore que celui de Siele. Là aussi, la principale règle de l'exploitation consiste à ne jamais sortir du minerai quand on l'a rencontré, car il y a bien peu d'indices qui puissent guider le mineur dans la recherche du minerai (tout au plus quelquefois la couleur des argiles), et, d'autre part, les travaux dans le stérile sont toujours coûteux. On ne remblaie pas les travaux et il y subsiste parfois d'assez grands vides. La difficulté que l'on éprouve à produire la force motrice à bon marché, en un point où l'eau et le bois sont en petite quantité, a imposé à la mine du Cornacchino des règles spéciales. On y dirige l'exploitation de façon à
n'avoir jamais à faire mécaniquement l'extraction ni l'épuisement, et cela a été facile jusqu'à présent, puisqu'on est arrivé aux parties les plus riches en allant de bas en haut.
- TRAITEMENT DES MINERAIS.
Les minerais se présentent Pre'paration mécanique. sous trois formes différentes 1° Cristaux indistincts à l'oeil nu, disséminés dans l'argile;
2° Nodules de grosseur très variable ; 3° Morceaux compacts de cinabre presque pur. Ces morceaux proviennent des gros rognons que l'on trouve dans les argiles. Les minerais de Siele étant en général bien plus riches que ceux du Cornacchino, la préparation mécanique n'a,