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NOTE SUR LES GÎTES DE MERCURE
Le minerai n'étant pas analysé, on met toujours à peu
près les mêmes quantités de chaux et de minerai, oit pour chaque cornue
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cette chambre est viciée par des émanations mercurielles et sulfureuses ; les parois sont même tapissées de soufre et de sous-sulfure de mercure.
Dans une expérience faite sous ses yeux, M. Petiton a
200 à 250 kilogr. de minerai, 40 kilogr. de chaux vive.
On force un peu la proportion de chaux quand le mine.
rai est notablement pyriteux. Les cornues (voir Pl. IV, fig 6) sont des cornues en foutp ayant à peu près la forme des cornues à gaz. Après essai, .
les cornues en terre ont été rejetées comme trop po. reuses. Les dimensions principales des cornues sont les suivantes : longueur 2m,40, largeur O',60, hauteur 0m,30. Les oreillettes figurées à l'avant de la cornue servent à fixer la porte. On lute les joints à l'aide d'une boue for. mée d'un mélange d'argile et de farine fossile. La chauffe d'un four à trois cornues est disposée pour brûler du bois, et ses dimensions sont les suivantes Longueur Largeur
DU MONTE AliftEKTA (TOSCANE).
0-,50 0-, 40
Deux carneaux recueillent les gaz brûlés des deux côtés
du four et les conduisent à la cheminée. Une opération dure de 7 à 8 heures. On chauffe d'abord
très lentement et on n'arrive que progressivement au rouge vif. Une cornue ,dure en moyenne deux ans avant d'être hors de service. On consomme environ 1 tonne de bois pour 1 tonne de minerai. Le mercure qui distillle des cornues va se condenser
constaté, par l'analyse, que la perte en mercure était d'au moins 28,68 p. 100, et cela malgré une distillation plus soignée sans doute qu'à l'ordinaire, puisqu'elle était faite en sa présence.
Outre les pertes dues à une condensation incomplète, il y en a d'autres qui sont dues à la formation de soussulfures de mercure ou de neri. Ces neri se forment principalement quand le minerai est humide ou pyriteux ou qu'on n'a pas mis une quantité suffisante de .chaux, ou quand le mélange a été fait sans soin. Ils se condensent dans les caisses à mercure sous forme de poussières noires qui surnagent avec les autres impuretés au-dessus du mercure.
On puise le métal au moyen de cuillers en fer ; on le verse dans des baquets en fonte, et on le laisse bien reposer; les neri et autres impuretés montent à la surface ; on les écume et on met le mercure en bouteilles. Ces neri peuvent encore donner une petite quantité de mercure, car traités à froid par de la chaux vive, ils se décomposent. On les remue donc avec de la chaux au moyen de balais dans des rigoles en fonte, et le mercure Coule; ce qui reste dans la rigole est passé aux cornues.Il faut signaler ici le danger qui menace les ouvriers chargés du service des cornues en tout temps, et surtout au moment du chargement.
dans des caisses pleines d'eau. A cet effet, au beo :de
Les tubes de condensation pénétrant dans l'eau de
chaque cornue est fixé un tube en fonte qui plonge dans l'eau d'un bassin commun à toutes les cornues. L'aPP reil de condensation est donc des plus simples. Afin d'éviter les vols de mercure, on tient toujours fermée à clef la chambre de condensation. L'atmosphère de
quelques centimètres, il en résulte qu'il y a toujours dans les cornues un excès de pression ; cette surpression facilite les fuites à l'avant des cornues et fait, qu'au moment du déchargement, les vapeurs mercurielles envahissent la chambre de chauffe.