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EMPLOI, DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU 207
COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES.
d'employer la poudre noire ordinaire et lés substances explosives analogues, n'aurait sur le nombre des explosions de grisou ou de poussière qu'une influence insigni. fiante (*). »
La Commission prussienne s'est peu occupée des moyens
les plus propres à communiquer le feu à l'explosif.
o
Quelques expériences ont été' faites en mai-août 1881 avec la mèche de sûreté. On remplissait la galerie de recherche de mélanges d'air, de poussière de houille et de grisou, dans lesquels le grisou variait depuis 4 p. 100 jusqu'à 6,66 p. 100. Dans un trou de mine, on plongeait
l'une des extrémités d'une mèche, dont la partie extérieure était tailladée et dont on allumait l'extrémité libre dans l'intérieur de la galerie. Rien ne se' produisait lorsque le mélange ne tenait que 4 p. 100 dé grisou ; lorsque le grisou dépassait cette proportion, il se produisait pendant quelques secondes une flamme vacillante, très faible, bleuâtre ou jaunâtre, dans la partie supérieure de la galerie au voisinage de la mèche: À 6,66 p. 100, on a obtenu plusieurs fois une faible exprosion. Avec 10 p. 100 de grisou, .on a obtenu aussitôt une explosion. (**). La Commission prussienne a cherché, comme la Conmission anglaisé, à savoir si l'on pouvait obtenir la sécu.'
Zeit.
fü B. H. und Salinenwesen.
de sacs en papier Settle remplis d'eau et posés librement au milieu de la galerie. Dans ces conditions, on n'a pu obtenir l'inflammation du gaz , même avec les plus fortes teneurs en grisou, et en faisant détoner à la fois trois cartouches semblables. Dans une expérience, on fit Même détoner à la fois, sans produire l'inflammation du
gaz, 10 cartouches de 100 grammes de dynamite, enfermées chacune dans leur sac à eau, au milieu d'un mélange tenant 10 p. 100 de grisou.
On ne parvint à obtenir l'inflammation du mélange grisouteux qu'avec 1 kilogramme de dynamite, réparti
dans sept sacs à eau placés à la sole de la galerie et recouverts de poussière de houille.
Les sacs en papier avaient 50 centimètres de langueur, un diamètre de 30 millimètres pour les cartouches ordinaires, de 40 millimètres pour les cartouches plus fortes. Pour mieux assurer l'enveloppement de la cartouche par l'eau, on glissait au fond du sac un bouchon en bois, et par-dessus l'eau on plaçait, avant de
méthodes
lier l'ouverture du sac, une bourre d'argile. Le rapporteur, M. Hugo Lohmann, conclut en disant que l'emploi des cartouches à eau avec les explosifs bri-
XXXV, B. 44. § 356.
sants donne un haut degré de sécurité, s'il n'est pas
rite en employant les explosifs suivant des (*)
particulières. Elle a simplement expérimenté les cartouches à eau déjà proposées par sir F. Abel. Des cartouches de 200 grammes de dynamite étaient placées au milieu
L'Oberbergamt de Bonn s'est sans doute inspiré d'idées analogues en rédigeant l'ordonnance de réglementation des milles du le' août 1887, dans laquelle le tirage des coups de mines est interdit (sans distinction d'explosifs) dans tous les points de la
mine où la lampe constate du grisou. Ce n'est que dans
absolument sûr dans toutes les circonstances. Il ajoute
cependant que l'emploi de ces cartouches entraîne à une manoeuvre longue, et n'est économique que dansla
les
points où se trouve de la poussière de houille reconnue inflam-
mable, qu'une distinction est faite et que la poudre
noire est
spécialement interdite. ("*) L'allumage des mélanges grisouteux explosifs par la mè'clie,
dans les conditions où se plaçait la Commission
prussienne;
n'était pas douteux. Si nous citons ces expériences, c'est qu'elles confirment la limite inférieure d'inflammabilité des mélanges
d'air et de grisou, qui avait été jadis fixée par MM. Mallard et Le Chatelier entre 5,6 et 6 p. 100 de grisou. Comme l'avaient soutenu les mêmes observateurs contre l'opinion de Sir F. Abel, la présence de la poussière de houille n'abaisse pas ou n'abaisse que peu cette limite.