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EMPLOI DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU.
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COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES.
houille, à cause de l'élargissement considérable du trou de mine qu'il nécessite. Il mentionne d'ailleurs, d'après des communications particulières, que des explosions se seraient produites, malgré l'emploi de cartouches à eau, dans les districts de Derby et de Newcastle, en Angleterre. Il cite aussi une explosion de grisou, mentionnée par M. Joseph Bain W. de 1887), (N° 13 de l'Oester. Zeitung für. B. -u. qui se serait produite dans le forage d'un puits, avec un trou de 1m,30 de profondeur, chargé avec de la dyna. mite bourrée à l'eau et allumée à l'électricité. Enfin, la Commission a essayé de remplacer l'eau par le carbonate de soude cristallisé. Avec une charge de 100 grammes de dynamite, on n'a pas eu d'explosion; mais avec 3 cartouches semblables partant simultané. ment, on a eu deux explosions. M. Hugo Lohmann attribue l'influence favorable de l'eau et du carbonate de soude au refroidissement produit par une volatilisation partielle de l'eau sous l'influence
de la température de la détonation. Nous verrons plus
loin que cette opinion est très contestable, et que, conformément aux vues de sir F. Abel, la volatilisation de.
l'eau du carbonate de soude est, dans ces conditions, très peu vraisemblable. Il est à croire que le même effet
eût été obtenu si l'on avait remplacé le carbonate par une matière inerte, telle que du sable très finement pulvérisé. En terminant, M. Hugo Lohmann mentionne les recherches poursuivies par M. Muller, directeur de la Société des explosifs de la Westphalie rhénane, à Cologne, qui a eu l'idée de mêler le carbonate de soude à l'explosif lui-même. Des expériences faites le 31 août 1887, dans la galerie de recherches de la Commission, avec un mélange de 10 parties de dynamite à 77 p. 100 de nitroglycérine, et de 7 parties de carbonate de soude,
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ont donné des résultats favorables. Quelques essais auraient montré que le nouvel explosif, auquel on a donné le nom de Wetter-Dynamit, donnait, à cause de l'affaiblissement de ses effets brisants, des résultats économiques satisfaisants dans l'abatage de la houille. Commission Saxonne.
La Commission saxonne du
grisou (*) a fait quelques expériences sur le danger des explosifs en présence du grisou. Ces expériences, d'ailleurs peu nombreuses, n'ont rien appris de nouveau.
Les travaux de la ComCommission autrichienne. mission autrichienne du grisou ne sont pas encore connus. Cependant, M. l'ingénieur en chef Johann Mayer
donne quelques indications sur ce sujet dans un très intéressant rapport sur un concours ouvert à l'occasion d'un prix de 1,000 ducats généreusement offert par les exploitants d'Ostrau-Karwin, à l'auteur de « la découverte d'un procédé pour remplacer le tirage des coups de mine dans les mines à grisou, ou pour le rendre sans danger. »
D'après M. Mayer, le comité local du bassin d'Ostrau-
Lrwin a constaté que la hellhoffite et la dynamitegomme bourrées au fond d'un trou de mine n'allument pas un mélange tenant jusqu'à 10 p. 100 , de grisou et qu'il suffisait même de recouvrir ces explosifs avec 5. ou
6 centimètres de sable pour empêcher l'allumage du grisou.
Avec la poudre noire l'inflammation du gaz se produit,
même lorsque le trou est bourré et qu'il travaille sans débourrer, et à plus forte raison avec la même couver(*) Uebersicht über die Thiiligkeit der Commission zur Revision Jahrbuch für der bergpolizeilichen Vorsehriften in Sachsen. du Berg und Hiiltenwesen im K6nigreiche Sachsen (1886).