Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 158]

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264.

COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES.

EMPLOI DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU. 265 DIAMÈTRE

intérieur et extérieur du tube en nàllim. Dynamite n° -1.

30

40 40 35

25

40

27 30

27

42 35 40 40

23

10

Coton-poudre de mine Dynamite-gomme Dynamite-gélatine Dynamite à l'ammoniaque

(1 N. Non inflammation da grisou.

95

NATURE

du

ACTION

sen

le mélange

tube

grisouteut

Plomb Id.

N. (*)

Id. Etain Plomb Id. Etain Plomb Etain

I. N. N. N.

On peut se demander qu'elle est la cause de l'effet produit par le tube qui n'empêche pas en somme les gaz de l'explosion d'arriver très rapidement, et à une très haute température, en contact avec le mélange grisouteux. Il nous semble que cette cause doit être uniquement cherchée dans le refroidissement que subissent ces gaz, à la suite du travail mécanique qu'ils doivent dépenser pour imprimer une certaine force vive aux parois du tube.

latérales du tube pulvérisées.

Ce travail mécanique est considérable, et nous avons pu l'apprécier d'une façon très simple en faisant détoner

N. N.

la cartouche, bourrée dans son tube, au milieu de la

I. Inflammation du grisou.

En résumé, tous les explosifs, cessent sans doute d'allumer le gaz lorsque l'épaisseur des parois du tube est suffisamment grande, mais l'épaisseur susceptible de produire cet effet varie avec l'explosif. Avec le coton-poudre de mine, un tube de plomb de 30'/35mm, ayant ainsi seulement 2mr11,5 d'épaisseur, suffit à empêcher l'inflammation. Avec la dynamite il° 1, il faut un tee de plomb de 27/40 ou un tube d'étain de 25/40. La dynamite-gélatine se comporte à peu près comme la dynamite n° 1. Avec la dynamite-gomme, le tube d'étain de 25/40 ne suffit plus à empêcher l'inflammation du grisou, ce qui esi

d'accord avec la quantité considérable de chaleur développée par cet explosif, qui, parmi tous les dérivés de la

dynamite, doit être considéré comme le plus dange-

chaudière close mais remplie d'air, et en enregistrant la pression produite par la détonation, comme il a été dit plus haut. La compression initiale P' P observée donne, en la multipliant par le coefficient 58,4 (voir page 250), la quantité de chaleur Q' cédée à l'air de la chaudière

après la détonation. Or cette quantité de chaleur est égale à celle Q qui est mise en liberté par la détonation, diminuée de la quantité de chaleur AU équivalant à la force vive U communiquée aux parois du tube. Si préalablement, par la détonation du même explosif it l'air libre, on a mesuré Q, on pourra, en faisant la différence, connaître AU.

Dans ces conditions, une cartouche de 50 grammes de dynamite n° 1, a donné (*) l'air libre une pression. . P' P.= 0,83 correspt. à Q 48,5 Q AU -= 30,6 Dans un tube d'étain de 25/10 P' P=0,525,

reux. (*) Voiries courbes de pression déduites de l'observation (p. 24,9,

Explication de l'effet produit, au point de vue de du grisou, par le tube qui enveloppe l'exl'inflamination

plosif. Travail développé par la projection des

parois

fig. 9). On remarquera que la marche du refroidissement indiquée par la courbe, qui correspond à la détonation dans le tube

est plus lente que celle qui correspond à la détonation à l'air libre. La chaleur transformée en force vive, communiquée aux fragments du tube, est l'amenée à l'état de chaleur par le choc