Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 159]

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EMPLOI DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU. 267

COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES.

de force vive aux parois du tube, les 0,37 de sa quantité de chaleur initiale, elle n'en conserve plus

On a donc AU = 17,9

SOUS forme

et

AU Q

17.9 = 0 37. 48,5

que les 0,63.

Par un calcul analogue à celui qui nous a servi pour

La quantité de chaleur transformée en travail par la

obtenir la température de détonation, on trouve que les

désagrégation des parois du tube et par la projection des fragments, varie d'ailleurs avec la nature et les dimensions du tube. Toutes choses égales, elle diminue avec l'épaisseur.

gaz, au moment où le tube d'étain de 25/40 a été projeté

En opérant toujours avec la dynamite, nous avons trouvé qu'avec un tube de plomb de 32mm/42', la portion de chaleur absorbée par le travail mécanique est de 0,44 environ. Avec un tube de plomb de 30'/35'", cette portion est de 0,33. On a donc, dans cette expérience, transformé en tra-

vail un peu plus du tiers de la chaleur totale.

C'est

environ la moitié de la transformation que la détente des gaz chauds provenant de la détonation de la dynamite, complètement bourrée dans un espace clos, serait théoriquement capable de produire (voir note B). Température APPARENTE d'inflammation des mélanges

de grisou et d'air sous l'influence des explosifs.

Les

résultats expérimentaux obtenus avec la dynamite peuvent d'ailleurs nous permettre de calculer, au moins approximativement, la température que doivent posséder les gaz

produits par la détonation de l'explosif pour allumer le mélange de grisou et d'air. En effet, puisque la détente des gaz provenant de la détonation de la dynamite a perdu, en la communiquant des fragments contre les parois de la chaudière, et cette chaleur est restituée graduellement à l'air de la chaudière, ce qui ralentit la marche du retroiaissement.

ils se trouvent en contact avec le mélange inflammable, ont une température de 2.150°. Le mélange ne s'allumant pas par ce contact , on peut dire que la température apparente d'inflammation est, dans les conditions de l'expérience, supérieure à ce chiffre. Après la projection du tube de 30/35, la température des gaz doit être de 2.280°; or, ils allument le grisou. La température apparente d'inflammation du mélange de grisou et d'air serait donc, autant qu'on peut en juger par ces

calculs simplement approximatifs, comprise

entre 2.150° et 2.280°, soit environ 2.200°.

Si l'on fait le même calcul pour la dynamite-gomme détonant dans le tube d'étain de 25/40, on trouve que la température du gaz, après la projection des parois du tube, doit être de 2.400° environ. Aussi ces gaz enflamment-ils le mélange grisouteux. Nous rappellerons que la valeur élevée de la température apparente d'inflammation du grisou, que nous venons de déduire des observations, est due, au moins en majeure partie, au retard considérable à l'inflammation que présentent les mélanges grisouteux, et à la 'très ra-

pide détente des gaz provenant de la détonation des explosifs, qui amène un refroidissement extrêmement brusque. Elle ne s'applique donc qu'aux conditions expérimen-

tales particulières pour lesquelles elle a été obtenue.

Détonation au milieu de l'eau. Nous avons cherché quel effet on pouvait attendre des cartouches dites Settle,