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ÉTUDE SUR LES APPAREILS PICCARD
chauffée par la vapeur comprimée. La température et la pression varient dans les différentes parties du circuit. Dans le vaporisateur, la pression s'écarte peu de 0,8 et la température correspondante se maintient vers 102 de-
grés. Dans le calorifère, la pression est, en général, de Ia`,1 et la température de 111 degrés. La vapeur, aspirée à 102 degrés, est comprimée à 2 atmosphères. Elle se condense à 120 degrés. On dispose ainsi d'environ 9 degrés pour opérer la vaporisation partielle de la saumure et d'autant pour opérer la transmission de la chaleur à travers la surface de chauffe. Dans l'application à l'extraction du sel on rencontre encore une difficulté importante venant de ce que la saumure contient toujours une certaine quantité de sulfate de chaux qui, étant moins soluble à chaud qu'à froid, se
dépose dans l'appareil et l'encrasse, principalement sur la surface de chauffe du calorifère. Nous verrons ultérieurement qu'il faut, au bout de quelques semaines, pro-
céder au nettoyage. Pour le moment, écartons cette question et décrivons en détail l'appareil et son fonctionnement quand il est propre. La description qui va suivre,
faite en prenant chaque organe successivement, se rapportera plus particulièrement au type installé en dernier lieu à Salies-du-Salat. Ce type est représenté par les fig. I à 4, Pl. VII, empruntées au Portefeuille d'Oppermann. MM. Schaeffer et Budenberg, de Magdebourg, concessionnaires , en Allemagne, des brevets Piccard, ont voulu, dans un nouveau projet, apporter quelques per-
fectionnements; mais leurs modifications, peu importantes d'ailleurs, m'ont paru généralement malheureuses; je n'en parlerai donc pas. Vaporisateur.
Le vaporisateur est une chaudière
cylindrique horizontale en tôle. Elle a 51'1,50 de longueur et Ira,50 de diamètre. Le niveau de l'eau salée s'y trouve à On',45 au-dessous de la génératrice supérieure,
POUR L'EXTRACTION DU SEL.
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de sorte que le poids total du liquide contenu est de 9 tonnes environ. La conduite de vapeur part d'un dôme (hauteur In1,33, diamètre 0,75), afin d'éviter autant que possible l'entraînement d'eau salée vésiculaire dans le compresseur (*). Dans l'axe de la chaudière se trouve un arbre, portant des pelles hélicoïdales, mû par un engrenage qui lui communique une vitesse d'un tour par minute. Il est essentiel que cet arbre ne fléchisse pas ; on est obligé de lui donner un diamètre assez fort, 10 centimètres, et de le supporter en son milieu par une chaise qui prend ses points d'appui sur les parois de la chaudière.
Dans les premiers projets, l'orifice F, par lequel l'eau salée chaude s'écoule dans le vaporisateur, était placé à la partie supérieure ; cette disposition était défectueuse, car elle augmentait inutilement la vaporisation partielle produite dans la conduite par la diminution de pression. Maintenant, l'orifice E est toujours placé un peu au-dessous du niveau de l'eau salée et à 40 centimètres environ du fond vertical voisin. Son diamètre est de 12 à 15 centimètres. Un cône contral, mû à la main au moyen d'un volant, permet de le rétrécir à volonté. La longueur du vaporisateur est suffisante pour que la presque totalité des parcelles cristallines de sel dont ladensité est égale à 2,25 aient le temps de se déposer sur les parois où elles sont ramassées par les pelles hélicoïdales et poussées peu à peu jusque dans le tube extracteur. Mais, en même temps qu'elles les poussent horizon-
talement, les pelles hélicoïdales les remontent et les remettent partiellement en suspension. Cet inconvénient pourrait être supprimé par l'emploi d'une chaudière de (*) Pendant mon passage à Ebensee l'appareil était arrêté, parce que, au bout de cinq ans de marche, le dépôt de sel dans lecylindre détendeur avait été suffisant pour en faire sauter le fond.